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Séminaire contre la vie chère en CI/ De grandes décisions ont été prises


Une vue des travaux (Ph: Dr)

Une vue des travaux (Ph: Dr)

Un séminaire gouvernemental sur l’Emploi et la Lutte contre la Vie chère en Côte d’Ivoire s’est tenu le 25 avril 2014, conformément aux instructions du Président de la République , Alassane OUATTARA, à la salle des Pas Perdus du Palais présidentiel.

Tous les membres du Gouvernement présents sur le territoire national ont participé effectivement à la séance de travail et d’échanges sur l’Emploi et la Lutte contre la Vie chère en Côte d’Ivoire, le vendredi 25 avril 2014, à Abidjan. Il a enregistré deux importantes communications. La première, présentée par le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, Dosso Moussa portait sur la problématique de l’Emploi et la seconde, présentée par le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, Jean-Louis Billon était consacrée à la Lutte contre la Vie chère.

C’est le chef du Gouvernement, Daniel Kablan Ducun qui a ouvert les travaux per une allocution. Dans son intervention, le Premier ministre ivoirien a particulièrement insisté sur les enjeux de ce séminaire, qui intervient après la récente adoption du Programme de Travail Gouvernemental pour 2014. Il a ajouté que le présent séminaire, qui se veut plus thématique, vise, la mise en œuvre de deux axes essentiels du PTG 2014, à savoir l’emploi et la lutte contre la vie chère, rappelant au passage les instructions du Président de la République, Alassane Ouattara contenues dans son message à la Nation du 31 décembre 2013, relativement à ces deux problématiques. Daniel Kablan Duncan a rappelé que l’un des objectifs du Gouvernement est que, les excellents résultats économiques réalisés ces dernières années se traduisent par une amélioration des revenus et des efforts en faveur des populations les plus démunis.  Pour lui, dans le cas présent, il s’agit de trouver les moyens pour transformer durablement la croissance économique en développement humain durable. « Cela se fera en engageant la lutte contre la hausse des prix des produits de première nécessité et de grande consommation et en revalorisant les revenus de certaines catégories socioprofessionnelles« , a-t-il indiqué. A titre d’illustration, il a relevé les importantes décisions prises par le Chef de l’Etat relatives à l’augmentation substantielle du SMIG, qui passe de 36.607 FCFA à 60.000 FCFA, le déblocage des salaires bloqués depuis 1988, les avancements des fonctionnaires à partir de janvier 2014, et l’attention portée aux logements sociaux. Il a également relevé le fait que l’Etat ait maintenu, cette année encore, en dépit des aléas du marché international, un prix rémunérateur du Cacao, du Café et du Coton afin de garantir aux paysans et agriculteurs, une amélioration sensible de leurs revenus et de leurs conditions de vie. Il a enfin précisé que, malgré l’importance des résultats déjà obtenus sur ces deux fronts de lutte, le gouvernement a pour ambition d’amplifier son action, afin que les résultats s’inscrivent dans la durée, et soient plus visibles par les populations concernées.

Travaux et quelques recommandations du séminaire

Les travaux du séminaire ont été ouverts par le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, Dosso Moussa. Après avoir fait l’état des lieux qui n’est pas reluisant, il a précisé qu’ « à ce jour, 178 projets sont répertoriés, qui font ressortir un potentiel de près de 2 200 000 emplois d’ici à 2015« . Pour conclure, le ministre d’Etat a insisté sur la nécessité de mobiliser des financements conséquents afin de transformer le potentiel d’emplois indiqué en emplois effectifs. A cet effet, il a souhaité la mobilisation effective des finances publiques à hauteur de 9 milliards de F CFA par an, conformément à la Stratégie de Relance de l’Emploi adoptée par le gouvernement le 26 novembre 2013.

Lors de la présentation de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) et  les résultats de l’enquête micro-trottoir, le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, Jean-Louis Billon a indiqué que cela a permis de dégager la structure des dépenses des ménages. Ainsi, l’analyse des postes de dépenses permet de constater que globalement les postes de dépenses les plus élevés pour la grande majorité des Ivoiriens sont l’alimentation, le logement, le transport et l’énergie. Ces quatre postes de dépenses sont suivis de près par la santé et l’éducation. Au vu du diagnostic et des  résultats des mesures déjà prises,  des recommandations audacieuses et innovantes ont été proposées afin d’assurer  une meilleure maîtrise du coût de la vie. Les mesures proposées portent sur les huit (08) axes stratégiques suivants : cadre institutionnel et réglementaire de lutte contre la vie chère, Produits alimentaires de grande consommation, Education, Santé, Transport, Energie, Logement et Télécommunication.

Au titre de l’emploi,  les membres du Gouvernement recommandent entre autres, la poursuite des enquêtes emploi en renforçant les moyens permettant la publication régulière de données fiables, l’amélioration de la capacité d’absorption au niveau des différents programmes en cours, afin de mobiliser des financements complémentaires auprès des bailleurs de fonds pour la réalisation de projets pertinents et à fort impact social, l’accélération du processus de  mobilisation du financement public pour l’emploi, conformément à la stratégie de relance adoptée par le gouvernement le 26 novembre 2013, le renforcement du rôle de coordination du Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle et des autres ministères techniques à travers la Plate forme Collaborative (Points focaux).

Quant à la lutte contre la vie chère,  les membres du Gouvernement, ont pris de la stabilisation globale et de la tendance baissière de prix de certains produits de grande consommation (riz, sucre, huile, etc.). Avec entre autres, l’augmentation de l’offre de logement en vue de combler le déficit observé dans le secteur, la réorganisation des circuits commerciaux en vue de réduire les coûts logistiques et les marges intermédiaires, la mise en place d’un système d’information qui permettra de mieux ajuster l’offre à la demande, notamment par la mise en place d’une bourse des matières premières, la mise en place d’un comité gouvernemental d’étude et de comparaison de la compétitivité globale de l’économie.

Serges Mignon

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