Secret sur la visite du Premier-ministre : Les invités récusent les propos dédaigneux d’Amadou Gon Coulibaly #Korhogo

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 20-3-2017) A l’occasion de sa première visite sur sa terre natale en tant que chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a eu plusieurs rencontres avec les forces vives locales. Des rencontres qui commencent à dévoiler leur contenu.

Le premier groupe à avoir essuyé le courroux du locataire de la primature, selon nos sources, fut la cellule 39. Une rencontre ‘’glaciale’’ et ‘’expéditive’’ aux dires de nos informateurs. Avec des questions du genre « Qui est derrière vous ? Vous roulez pour qui ? » Personne n’a eu droit à la parole mis à part le maître des lieux. Puis, il tend une enveloppe de 10 millions aux ex-démobilisés et prend congé de ses ‘’invités’’ du jour. « Une rencontre qui a duré à peine 10 minutes d’horloge », affirment nos interlocuteurs.

Les fonctionnaires ne furent pas plus heureux, eux non plus. « Vous osez faire grève chez moi. On m’a dit que la grève a été très suivie ici. Vous voulez ternir et salir ma primature », lançait le petit-fils du patriarche Péléforo Gon Coulibaly à l’endroit de ses convives, sur un ton nerveux et martial. Tout comme les anciens combattants démobilisés de la cellule 39, les fonctionnaires et autres agents de l’Etat sont restés médusés et incrédules, tant la charge du Premier-ministre contre eux était, à la fois, imprévisible et lourde.

Tous repartaient ce jour-là, avec le cœur lourd et beaucoup de questions sur l’attitude du chef du gouvernement. « Comment à ce poste et à ce niveau de responsabilité, on peut se comporter ainsi ? Comment peut-on prétendre à de hautes fonctions de l’Etat et tenir de tels propos ? Comment ose-t-on, de nos jours, continuer de nous infantiliser ? » Fustige l’un des participants auxdites rencontres.

Toujours au chapitre des récriminations contre les propos tenus par le chef du gouvernement, ces paroles d’un autre témoin d’une des rencontres. « Ces hommes constituent un boulet pour Alassane Ouattara. Il faut qu’ils endossent le costume d’homme d’Etat et la voie qu’ils ont empruntée n’est pas la meilleure. Leur vision manichéenne (Les bons et les méchants) de la scène politique nationale est suicidaire. » Enfonce-t-il.

Soro Djénéba Tiékoungo , correspondante régionale