RTI : Avancements de salaire, Contrat d’auxiliaire temporaire des agents…/ La tension monte entre Ahmadou Bakayoko (Dg) et les travailleurs (Actualisé)
–A lire la réaction du DG
Abidjan, le 29-11-14 (lepointsur.com)-Sauf changement de dernière minute, c’est ce mardi 2 décembre 2014, que le Directeur général de la RTI Ahmadou Bakayoko sera face aux délégués et responsables des quatre syndicats de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) pour aborder plusieurs sujets de revendications des agents de cette maison. Des requêtes des agents qui datent de depuis le départ de l’ex-Dg, Aka Sayé Lazare, en mars 2013. Il s’agit entre autres des questions liées à la création de société de diffusion qui serait en projet, des agents qui travaillent sur Contrat d’auxiliaire temporaire (Cat) depuis plusieurs années et surtout la pomme de discorde qui est l’avancement indiciaire salarial. Une situation qui risque de s’envenimer les jours à venir si une solution idoine n’est pas trouvée. La tension monte déjà la maison bleue et plus de 80% des agents sont sur pied de guerre.
A Lire La réaction du Directeur général de la RTI, Ahmadou Bakayoko
Les responsables des quatre syndicats, à savoir le Syndicat des agents de l’information ( Synin-fo), le Syndicat des agents de la RTI ( Synar-ti), le Syndicat du personnel de la RTI ( Syper-ti) et le Syndicat national de la communication, (Synacom-Ci) que nous avons pu rencontrer individuellement ont félicité de prime abord le Dg de la RTI qui, dès sa prise de fonction avait instauré un dialogue social et demandé l’élection des délégués comme souhaité par les différents syndicats. Seulement trop d’eau a coulé sous le pont et certaines revendications butent sur le refus du Dg. Il s’agit de l’avancement salarial qui, de l’avis des responsables des syndicats est un droit légitime puisqu’appliqué par son prédécesseur, Aka Sayé Lazare « malgré la mauvaise santé financière de la RTI. » « Il nous a même soutenu ouvertement que s’il fait face à l’avancement indiciaire salarial des agents, il procédera à des renvois, » se rappellent les syndicalistes qui évitent un bras de fer et invitent le Dg à plus de « réalisme« .
Ils jugent inadmissible que, « le chef de l’Etat Alassane Ouattara fasse de l’avancement salarial des fonctionnaires son cheval de bataille et que le Dg de la Rti refuse d’en faire autant pour les agents de la RTI« . Pour eux, le problème d’argent ne devrait pas se poser dans la mesure où au plus fort de la crise, « l’ex-Dg Aka Sayé Lazare a pu faire face aux avancements indiciaires salariales des agents« . Avant d’ajouter ce qui suit : » le Directeur général de la RTI n’est pas un nouveau venu dans le monde des médias. Avant d’être nommé DGA à la RTI en 2012, il avait occupé des fonctions à Canal Overseas Africa, en France. Il sait ce qu’on appelle un avancement salarial et comment faire le management pour que les agents que nous sommes bénéficions de cela sans qu’on en parle« . En effet, selon les quatre syndicats le mode de notations, d’avancements etc. est clair, et de l’article 39 à l’article 45 du statut de la RTI tout y est « très bien défini« , et « le statut n’a pas été abrogé« .
Ces arriérés d’avancement indiciaire salarial s’étendent de 2011 à 2014. C’est environ 80% des agents de la RTI dite maison bleue qui sont concernés. « Si rien n’est fait, en juillet 2015, un autre groupe sera concerné, » ont indiqué les responsables des syndicats. « Au moment où le Président Alassane prend des décisions pour débloquer l’avancement de salaires des fonctionnaires, nous exhortons le Dg de la RTI à revoir sa copie parce que l’avancement indiciaire salarial est un droit légitime, » soutiennent les responsables des syndicats.
Un autre sujet et non des moindres, c’est celui des Contrats d’auxiliaire temporaire (Cat). Sur ce point, nos interlocuteurs indiquent que la législation du travail en Côte d’Ivoire ne le reconnaît pas. »Le Contrat d’auxiliaire temporaire n’a pas de valeur juridique. Il n’existe ni dans le code du travail encore moins dans la convention collective interprofessionnelle en Côte d’Ivoire. La législation reconnaît le contrat à terme, » ont-ils révélé. Il s’agit ici de régulariser la situation afin que ces agents ne naviguent pas à vue à la RTI.
« Ces arriérés d’avancement indiciaire salarial s’étendent de 2011 à 2014. C’est environ 80% des agents de la RTI dite maison bleue qui sont concernés. « Si rien n’est fait, en juillet 2015, un autre groupe sera concerné, » ont indiqué les responsables des syndicats. « Au moment où le Président Alassane prend des décisions pour débloquer l’avancement de salaires des fonctionnaires, nous exhortons le Dg de la RTI à revoir sa copie parce que l’avancement indiciaire salarial est un droit légitime, » soutiennent les responsables des syndicats. »
Autre pan des revendications, il s’agit pour les agents des informations faisant état de scinder la RTI en deux entités différentes. Ce projet serait selon eux, très avancé. Il y aura d’un côté la société de diffusion et de l’autre « surement la RTI ». « Nous n’avons pas grand renseignement sur cela. Mais, nous disons qu’il faut que les agents soient associés, car cela précèdera à n’en point douter la création de l’espace audiovisuel ». En entendant d’avoir la réponse à toutes ces préoccupation, malgré nos appels et sms transmis au premier responsable de la maison bleue la rencontre entre le Directeur général de la RTI, Ahmadou Bakayoko des délégués et responsables des quatre syndicats de la Radio télévision ivoirienne mardi 2 décembre 2014, s’annonce très tendue dans la mesure où, au-delà des revendications l’actuel patron de la maison bleue est accusé à tort ou à raison de faire des recrutements par copinage à coup de millions FCFA.
Sériba Koné
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