Technologie

Royaume-Uni : plusieurs sociétés de cryptomonnaies risquent d’être expulsées


C’est notamment le cas de Revolut (troisième plus grande fintech du monde), dont la demande n’a pas encore été acceptée par la Financial Conduct Authority. Une nouvelle législation qui divise le monde des cryptomonnaies.

À partir du 31 mars 2022, toutes les entreprises exploitant des services de cryptomonnaies doivent obligatoirement être enregistrées auprès de la Financial Conduct Authority (FCA), sous peine d’être expulsées du Royaume-Uni. Selon CNBC, la plupart d’entre elles ne le sont pas, car elles ne respectent pas les normes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Elles risquent donc l’expulsion.De nombreuses fintech, dont Revolut, risquent l’expulsion

Il y a un an, la Financial Conduct Authority avait déjà repoussé l’échéance pour permettre à un plus grand nombre d’entreprises exploitant des services de cryptomonnaies de se conformer à la nouvelle législation du pays. Au 31 mars 2022, la FCA mettra ses menaces à exécution. L’autorité précise que de nombreuses sociétés n’ont pas effectué leurs demandes, car elles savent qu’elles ne respectent pas les normes requises en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. À quelques jours de l’échéance, de nombreuses entreprises sont inquiètes.

De célèbres entreprises sont concernées. C’est le cas de Revolut, un géant britannique de la fintech valorisé à 33 milliards de dollars (troisième plus grande fintech du monde). On retrouve également Copper, une startup qui exploite les cryptomonnaies et qui compte l’ancien ministre britannique des Finances, Philip Hammond, comme conseiller. Ces deux entreprises ne sont pas certaines de pouvoir continuer d’exercer après le 31 mars et c’est le cas de la plupart des entreprises du secteur au Royaume-Uni. De nombreux experts du secteur ont exprimé leur frustration et leur mécontentement quant à la gestion de ce dossier par la FCA.

Comment est perçue cette nouvelle législation par le monde des cryptomonnaies ?

Selon un avocat conseillant plusieurs sociétés de cryptomonnaies, le régulateur a été lent à approuver les demandes et souvent peu réactif. Un sentiment partagé par d’autres figures connues du secteur. Cet avocat a même déclaré que « le processus d’enregistrement a été un désastre total du côté de la FCA ». Le porte-parole de la Financial Conduct Authority a déclaré que l’autorité n’avait approuvé que 33 demandes de sociétés de cryptomonnaies jusqu’à présent. 80% des demandes ont été rejetées ou annulées, car elles ne respectaient pas les normes requises.

Selon l’autorité, le processus d’enregistrement a permis de constater « qu’un grand nombre d’entreprises de cryptomonnaies demandant à être enregistrées ne respectent pas les normes visant à garantir que les entreprises ne soient pas utilisées pour transférer ou déguiser des fonds criminels. Les entreprises qui ne répondent pas aux critères attendus peuvent retirer leur demande. Les entreprises qui décident de ne pas se retirer ont le droit de faire appel de notre décision de refus, y compris devant les tribunaux ».

Pourtant, selon Gemini, l’une des premières entreprises validées par la FCA, cette nouvelle législation est extrêmement importante. L’entreprise de cryptomonnaie estime qu’elle « donne aux clients l’assurance qu’ils traitent avec une entreprise qui a fait l’objet d’un examen rigoureux. Cette étape était très importante pour les entreprises de notre pays. Cela permet aux entreprises qui ont réellement le désir de chercher des approbations réglementaires d’avoir un argument de différenciation ».

siecledigital.fr

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