[Royaume-Uni] La grosse inquiétude du secteur de la santé à quelques jours de l’échéance du Brexit
À moins de dix jours de l’échéance et de la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen, Londres et Bruxelles peinent à s’entendre sur les termes de leur future relation commerciale, faisant resurgir le spectre d’une absence d’accord et les craintes de graves perturbations dans les approvisionnements du pays. Le secteur de la santé, notamment, s’inquiète.
Un pont aérien avec l’armée pour acheminer le vaccin est possible et prêt nécessaire, a tenu à rassurer Boris Johnson il y a quelques jours. Sauf que pour le monde de la santé britannique, ce n’est pas suffisant. Il faut prolonger la période de transition post-Brexit, propose la Fédération qui représente le service public de santé.
Plus précisément, cette fédération demande dans une lettre adressée au Premier ministre un mois de délai, le temps de sortir, dit-elle, de la zone de danger immédiate. Et d’ajouter : « Le 1er janvier, le NHS [National Health Service] sera en train de relever l’un des plus grands défis de son histoire. Et cela durant ce qui est traditionnellement sa période la plus chargée de l’année ».
Le NHS, une fierté nationale
Près de 19 000 patients atteints du Covid-19 sont actuellement hospitalisés outre-Manche, soit à peu près le même niveau que lors de la première vague au printemps.
Préserver le NHS était un des arguments des Brexiters lors du référendum. Pour eux, l’argent dédié à l’Europe devait être réservé à la santé. Ce service public est aussi l’une des grandes fiertés des Britanniques, quasiment un socle de l’identité du pays.
Les négociations sur le Brexit seront terminées, avec ou sans accord, d’ici le 31 décembre, a pronostiqué mercredi 23 décembre le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, contredisant les déclarations la veille du négociateur européen Michel Barnier.
« Je ne souhaite pas qu’on aille au-delà de la fin de l’année. Il faut qu’on puisse finir dans les jours qui viennent, cette négociation devait s’arrêter début novembre, a déclaré Clément Beaune sur le plateau de BFM Business. Je pense qu’on aura fini avant le 31 décembre. »
Source : Rfi