Revirement de situation dans l’affaire corruption dans la presse / Assalé Tiémoko reconnaît avoir perçu 100 000 FCFA d’un ministre
On n’est pas au bout de nos surprises dans l’affaire corruption dans la presse. Les langues se délient de plus en plus, et on en sait désormais que cette affaire a été rendue publique sur la place publique simplement parce que l’une des parties (Alafé Wakili) a voulu se tailler la part du lion, sur le dos des deux autres « complices » (Moussa Troaré et Assalé Tiémoko).
En effet, au cours des confrontations au CNP, l’on a découvert qu’Assalé Tiémoko n’est pas une poche de moralité comme il veut le faire croire. Excédé par le lynchage dont il était l’objet de celui qu’il considérait comme son partenaire en affaires, Moussa Traoré a balancé un secret que lui et Assalé Tiémoko entretenaient savamment. Il s’agit de l’argent du ministre Paul Koffi Koffi, que le premier a remis au second. Moussa Traoré a déclaré à l’assistance : « Ce n’est pas la première fois que je vais voir Assalé pour le compte d’une autorité, en vue d’obtenir de lui une trêve ». Dans un premier temps, le directeur de l’Eléphant déchainé avait tenté de nier. Mais le président de l’UNJCI a insisté en lui rappelant le montant de la transaction (100 000 Frs), la date, le lieu, et a menacé de sortir toutes leurs conversations liées à ce deal, s’il continuait à mentir. C’est ainsi qu’Assalé a reconnu avoir perçu 100 000 frs de Moussa Traoré, de la part du ministre Paul Koffi Koffi, qui était malmené dans son journal et qui depuis cette transaction peut souffler un peu.
Cependant, pris en flagrant délit de corruption, alors qu’il veut faire croire que tous ses autres confrères sont pourris, il a déclaré qu’il avait pris cet argent non pas pour ne plus écrire sur le ministre, mais parce qu’il considérait que c’était l’argent d’un grand frère à son petit frère. La réponse d’un membre du jury l’a plongé dans la confusion : « donc tu veux nous faire croire que c’est pour tes beaux yeux que le ministre t’a donné cet argent ? Arrête de nous distraire ». Cependant, le président du CNP, devenu le défenseur acharné de L’Eléphant déchainé, a recadré la discussion en disant qu’il s’agissait de l’affaire de la corruption de la ministre Kaba Nialé et non celle d’une supposée corruption de Paul Koffi Koffi.
Cette affaire de 100 000 Frs du ministre de la Défense a permis en tout cas aux uns et aux autres de se faire une idée des motivations d’Assalé Tiémoko. Parce qu’il a lui-même reconnu qu’il a cherché à savoir le montant exact de la transaction et qu’il s’était rendu compte que c’était 5 millions au lieu de 500 000. Sur ce, les deux hommes (Moussa Traoré et Assalé) s’étaient jurés d’échanger leurs informations pour « coincer » Assé Alafé qui cassait du sucre sur leur dos. Mais Moussa Traoré ne savait pas qu’au moment où il réunissait les preuves contre Alafé, Assalé les rassemblait lui, pour le trahir et se faire passer pour un héros.
On retient que cette affaire n’aurait jamais éclaté si Alafé avait fait remettre l’intégralité des 5 millions ou au moins une bonne partie, à Assalé.
C’est ici le lieu d’interpeller le CNP afin qu’il fasse aussi la lumière sur cette affaire de 100 000 du ministre de la Défense, mais aussi qu’il fasse la lumière sur une autre affaire, celle de Guillaume Gbato, un journaliste de La Voie, qui aurait perçu de l’argent de la part du directeur de la Caisse d’épargne, pour corrompre Assalé, du moins c’est ce que ce dernier prétend.
Une contribution de Abrongoua N.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.