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Retrait de licences d’exploitation : Comium KoZ, Warid, GreenN des réseaux de blanchiment d’argent ?


Le ministre Koné Bruno Nabagné.Ph.Dr

Le ministre Koné Bruno Nabagné.Ph.Dr

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 1er-4-2016) A la surprise générale, le gouvernement ivoirien a décidé du retrait des licences d’exploitation à deux opérateurs du secteur de la téléphonie mobile encore actifs sur le territoire. Il s’agit de Comium (Koz) et Green, à qui il est reproché de ne pas respecter le cahier de charges. Ils ont désormais 30 jours pour informer leurs abonnés et clients avant de cesser définitivement leurs activités.

La Côte d’Ivoire consacre le règne des grandes compagnies

En agissant ainsi, le gouvernement ivoirien affiche clairement sa volonté de ne plus composer avec les petites entreprises. Et pourtant, celles-ci ont contribué à l’essor économique à une période encore récente, où la destination Côte d’Ivoire constituait un gros risque pour les opérateurs économiques. Mieux, alors que le même gouvernement s’évertue, selon lui, à lutter contre le chômage, il aide à jeter plusieurs pères de familles dans les rues.

L’on s’explique difficilement les motivations du gouvernement ivoirien en prenant une telle décision. D’autant plus que ces deux entreprises à elles seules offraient 400 emplois directs et 5000 indirects, avec leurs différents réseaux de distributeurs, franchises et autres prestataires qui arrivaient à s’employer grâce à elles.

Fait surprenant, selon un de ses employés très remonté, Comium (KOZ) possède une licence qui expire en 2026 et qui doit être soldée en 2018. « Aucune des deux échéances n’est arrivée, Comium est toujours sous contrat », soutient-il.

Idrissa Konaté

Encadré

Comium KoZ, Warid, GreenN des réseaux de blanchiment d’argent ?

Les téléphonies mobiles Comium KoZ, Warid, GreenN ont fini par perdre leurs licences en Côte d’Ivoire. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ces téléphonies mobiles ont acquis leur licence sous la refondation. A cette époque, c’est l’actuel ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko qui occupait le fauteuil de ministre des Nouvelle Technologies de l’Information et de la Communication

Qu’est ce qui n’a pas marché ?

Le confrère connectionnectionivoirienne bient au fait de cette affaire en fait l’historique. « Une affaire qui nous a valu un procès couteux devant la justice néerlandaise de 2009 à 2010, le licenciement de notre regretté Anassé par Frat-Mat…avant qu’on ne découvre des comptes offshore de refondateurs bons teints à Dubaï et Maurice… », se souvient le confrère.

Avant de s’interroger : « Ils sont où tous ces cadres de la refondation qui ont empoché d’énormes commissions pour l’attribution de ces licences ? Dali Zabo, Marthe Ehouman et époux Appiah, Kla Sylvanus, Koré Moise de l’église pentecotiste Shekinah Glory Ministries… »

Cependant le journal numérique doute de la transformation de dénomination opérée par le pouvoir actuel. « Entre temps on ne sait par quelle magie, le RDR lui aussi englué dans les mêmes magouilles a eu le malin esprit de transformer l’ATCI en ARTCI pour effacer de nombreuses traces », conclut le journal.

En effet, de l’ATCI à l’ARTCI, c’est bonnet-blanc, blanc-bonnet. Les téléphonies mobiles seraient-elles les meilleurs réseaux de blanchiment d’argent ? Les jours, mois, années suivants nous situeront.

Kpan Charles

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