Retrait de la CPI/La Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Nigéria s’opposent
Abidjan-14-07-16 (lepointsur.com) Les chefs d’Etat et de gouvernement africains étaient très attendus le mercredi 13 juillet dans le tout nouveau Convention Center de Kigali où ont lieu les discussions des pays membres de l’UA. Il était question pour ces derniers de se prononcer sur leur retrait ou non de la Cour pénale internationale (CPI). Au final, ils s’en sont tous tenu à la précédente résolution votée fin janvier à Addis-Abeba.
Alors même que l’opinion attendait d’être informée du vote d’une nouvelle résolution consacrant le retrait des pays africains de la CPI, que l’on apprend que « Il y a eu une grosse opposition. Nous avons donc décidé de retirer le sujet de l’agenda du sommet », a confié à Jeune Afrique le chef de la diplomatie d’un pays d’Afrique de l’Ouest mercredi soir à la sortie de la réunion. Et pourtant, avant l’ouverture de ce sommet, l’intention était notamment d’engager une stratégie de retrait.
Les ministres ne s’étant pas entendus sur les modalités, le paragraphe a été supprimé des conclusions du Conseil exécutif et rangé dans les tiroirs. La Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Nigeria ayant refusé de voter une nouvelle résolution que celle déjà existante votée fin janvier à Addis-Abeba, à l’initiative du président Kényan, et qui prévoyait « l’élaboration d’une nouvelle feuille de route pour un retrait de la CPI, sans toutefois préciser les modalités »
Selon plusieurs ministres des Affaires étrangères présents à Kigali, une majorité des 34 pays signataires du statut de Rome estiment qu’il ne revient pas à l’UA de décider d’un éventuel retrait collectif. « Avec l’arrêt des procédures contre le président et le vice-président du Kenya, nous ne voyons plus l’intérêt de soulever la question », précise l’un d’eux. Plusieurs pays, comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, sont désormais opposés à cette idée.
Le ministre en question précise toutefois que le sujet pourrait néanmoins revenir sur la table à la demande notamment du Soudan, dont le chef de l’Etat Omar el-Béchir est visé par un mandat d’arrêt international. Concernant le courrier adressé au Rwanda demandant l’arrestation du président soudanais Omar El Béchir, le pays hôte de ce 27e sommet de l’UA, le Rwanda par la voix de son ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a déclaré que le chef de l’Etat soudanais était le bienvenu, son pays n’étant pas signataire du Statut de Rome.
EKB
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.