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Reprise du procès des 4,658 milliards FCFA des déchets toxiques / Les victimes du Renadvidet-ci empêchés par des dispositifs impressionnants des forces de l’ordre #dechetstoxiques


Abidjan, 09-03-16 (lepointsur.com)-La reprise du procès relatif au détournement de 4,658 milliards FCFA destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de côte d’ivoire (Renadvidet-Ci), prévu mercredi 09 mars 2016, n’a pu avoir lieu.

Palais de Justice du Plateau.Ph.Dr

Palais de Justice du Plateau.Ph.Dr

Les victimes ont été empêchées d’avoir accès  à l’enceinte du palais de justice par des dispositifs impressionnants des forces de l’ordre, reportant ainsi le procès au mercredi 16 mars 2016.

Tôt ce matin aux environs de 7 heures GMT, des centaines de victimes, membres du Renadvidet-Ci ont pris d’assaut la capitale économique avec pour objectif de prendre part  au procès relatif au détournement de leur indemnisation. Mais grande fût leur surprise, quand celles-ci se sont vus opposées  l’accès du palais de la justice d’Abidjan-Plateau  par les forces de l’ordre en faction dans les encablures dudit palais. Selon l’une des victimes, « l’ordre viendrait du préfet de police qui leur avait demandé de procéder à des arrestations dans les rangs des victimes au cas d’un quelconque trouble« . Ce qui a contraint les victimes à rester au jardin du palais de justice.

Par ailleurs, à l’entame de l’audience les concernant, la première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau composée de nouveaux magistrats a fait constater l’absence de tous les prévenus exception faite de la partie civile et du conseil d’Afriland First Bank au Parquet Général.

Celui-ci, une fois encore a informé la Cour qu’il avait reçu une correspondance du conseil de Koné Cheick Oumar faisant état de l’hospitalisation de celui-ci ; toute chose qui a surpris la Cour qui n’avait pas connaissance de ladite correspondance.

Aussi, l’Avocat Général avait invoqué le principe du contradictoire pour obtenir un autre report de cette affaire. Selon lui, il s’agissait pour Koné Cheick Oumar d’être confronté au conseil d’Afriland First Bank quant à la question relative aux 2 milliards F CFA qui selon Me Gohi Bi Raoul, conseil de Koné Cheick Oumar se trouverait encore en DAT à Access Bank.

En somme, Me Gohi Bi Raoul fait croire à l’opinion que l’argent est sur un compte bloqué dans cette banque, alors que le renseignement financier de la Cellule nationale du traitement des informations financières de côte d’Ivoire ( Centif-Ci) avait retracé le détournement des 4,658 milliards FCFA et les pièces à conviction sont contenues dans ladite procédure.

Face à l’invocation du principe du contradictoire, la cour a dû reporter ladite audience au mercredi 16 mars 2016. Après quoi, les victimes informées de cette décision,  pour joindre l’acte à la parole conformément à un courrier de manifestations pacifiques adressé au préfet d’Abidjan la semaine dernière ont pris d’assaut le palais de la Présidence de la République pour interpeller le Président de la République sur ce qu’ils qualifient de « dilatoire intentionnel » fait par la justice dans ce dossier et finalement demander son intervention en sa qualité de premier magistrat de ce pays en vue d’ un règlement diligent dudit problème.

Malheureusement encore, elles se sont heurtées à des dispositifs impressionnants des forces de l’ordre. Après une trentaine de minutes de résistance vaine, les victimes ont quitté les lieux la mort dans l’âme, promettant de revenir les jours à venir ce, en conformité à leur mot d’ordre de manifester pacifiquement jusqu’ à nouvel ordre pour le motif évoqué plus haut.

Kpan Charles

 

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