Reprise des audiences publiques de la Cdvr : Charles Banny entre deux poids, deux mesures.
Le président de la Commission dialogue vérité –réconciliation, Charles Konan Banny était l’invité de la Radio télévision Première chaîne, le jeudi 28 août pour annoncer la reprise des audiences prévues pour le lundi 1er septembre prochain.
A en croire, l’en croire, le mois de septembre prochain sera la phase décisive et critique pour les audiences publiques des victimes et bourreaux de la crise postélectorale de 2010, par l’ordonnance du 3 février 2014, à l’effet de faire la lumière sur les violations des droits de l’homme suites aux événements qui ont lieu en Côte d’Ivoire.
Ces audiences seront retransmises en direct sur les chaînes de la radio et de la télévision ivoirienne. En effet, au lancement officiel de ces audiences publiques, le 27 août dernier 2014, le président de la Cdvr, Konan Banny avait estimé à 60.000 le nombre des «victimes, témoins et perpétrateurs», qui ont été entendus de mai 2014 au 15 août 2014 sur l’ensemble du territoire national.
La question des victimes de Nahibly
L’attaque du camp de 5.000 déplacés de Nahibly, à Duékoué en juillet 2012, a traduit le ras-le-bol des victimes devant la lenteur des enquêtes du gouvernement et de l’Onuci sur la destruction de ce site par des individus armés qui a fait au moins une dizaine de morts.Et dont les enquêtes n’ont jusque-là abouti à aucun résultat.
Créée selon l’ordonnance n°2011-85 du 13 mai 2011, la Cdvr a pour but de faire la lumière sur les différentes crises qui se produites en Côte d’Ivoire. De sorte à favoriser la réconciliation nationale.
Mais quelques mois après la mise sur pied de cette commission et des différentes consultations de son président, Charles Konan Banny, la mission première qu’elle s’est assignée semble favoriser un seul camp. Celui de l’actuel pouvoir.
Pourtant se rappelle-t-on les propos du Président Alassane Ouattara :«Toutes les personnes qui ont posé des actes répressifs pendant la crise postélectorale répondront de leurs actes devant la justice. »
Avant de continuer : « C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire pourra tourner définitivement cette page douloureuse. Nous voulons mettre fin à l’impunité et favoriser la réconciliation nationale», ainsi déclarait, le 8 août 2012, le président Ouattara, en recevant le Rapport final de la Commission nationale d’enquête sur les évènements post- électoraux (31 octobre 2010-15 mai 2011), qui a auditionné 15.875 personnes et recensé 13.344 personnes comme victimes.
Le Front populaire ivoirien a demandé aux populations de s’abstenir des audiences publiques qui selon a besoin des reformes. Parce qu’elle n’associe pas toutes les populations dont l’ex-président Gbagbo et ses partisans détenus dans les geôles.
Dans ce cas comment peut-on abouti à une quelconque réconciliation ?