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Reportage-Epp Baléko/Plus de 30 ans après : Retour sur le site de l’école de mon enfance #civ


– 100% de réussite à l’entrée en sixième en 2014-2015

Abidjan, 28-12-15 (lepointsur.com)-Vendredi 11 décembre 2015, il est environ 10h GMT quand, sous  un temps ensoleillé nous nous rendîmes à l’Epp Baléko, un village situé à plus de 70 km de Sassandra (sud-ouest de la Côte d’Ivoire), sur l’axe PK26-Guéyo. Un établissement primaire qui, dans les années 70 a fait la fierté de plusieurs apprenants, devenus pour la plupart des cadres de la Côte d’Ivoire.

De l'extérieur j'admire ma place en classe du Cm2

De l’extérieur j’admire ma place en classe du Cm2

Retour sur une enfance pleine d’enseignement et de nostalgie, après plus de quarante années. Comme si c’était hier, certains noms d’enseignants mythiques tels M Seydou, Kanté et surtout le directeur de l’établissement de l’époque des années 70, Kokoloko Raphaël aujourd’hui chef du village de Sago, les frères Kipré( Léonard et Djédjé), N’cho N’cho Marcellin, Momboye Jean…me reviennent à l’esprit, une fois  dans l’enceinte de l’établissement.

Une génération marquée par des noms d’élèves comme Gnéya Hipoté Adolphe, Bohi Bi Tra Philippe Gérard, Sahi Koné, Yamba Kaboré, Zongo Lamoussou Albert, Gbohou Alexis, Nélo Toikessé Lambert, Bohi Lou Sani Hortense…une longue liste d’apprenants qui doivent leurs connaissances à ces enseignants qui ont mis à  leur disposition leur  savoir et connaissances.Cet amour de partage de connaissances était doublé de l’utilisation de la chicotte pour inculquer aux l’élèves le savoir. Il fallait apprendre ses leçons par cœur, les réciter, pour être à l’abri des coups de fouets.

Ce n’était pas tout. Au cours d’une dispute qui s’est terminé  par une  bagarre par exemple, l’enseignant utilisait son bâton pour punir ou d’autres moyens (les pompes, le pied avant etc.)Dans le pire des cas, l’enseignant n’hésitait pas à se rendre personnellement chez le parent de l’élève perturbateur pour interpeller ce dernier sur certaines dérives de sa progéniture ou sur la conduite à tenir  pour que l’enfant qui est prédisposé à réussir atteigne un son objectif.

L’air de jeu, le jardin scolaire, la mythique place où les femmes nous vendaient des beignets me revenait en mémoire, dans ce nouveau décor que présente l’établissement grâce au projet allemand KFW qui a construit des édifices en 2008. De six classes, par le passé,  l’école dans les années 70, compte à ce jour 12 classes avec deux bureaux pour un effectif de plus de 600 écoliers.

Pour l’année scolaire 2014-2015 l’Epp Baléko 1 a réalisé 100% de réussite à l’entrée en sixième avec 29 candidats. Quant à l’Epp 2 sur 32 candidats présentés,  il y a eu 29 admis soit un taux d’environ de plus de 94%. En revanche, l’école a besoin de réhabilitation. Les classes de Cp et le bâtiment qui fait office du bureau du directeur, Koffi Marius ont des toitures délabrées. En outre, il faut des tables-bancs.

Une réhabilitation s’impose

Le directeur de l'Epp1, Konan Jacques entre deux parents d'élèves

Le directeur de l’Epp1, Konan Jacques entre deux parents d’élèves

Le directeur de l'Epp 2, Koffi Marius

Le directeur de l’Epp 2, Koffi Marius

Au demeurant, la première école qui aurait fait office de bureau des colons qui travaillaient sur les routes porte à ce jour, le nom de l’Epp 1. Cet établissement construit vers les années 50, dans laquelle nous avons appris à lire et à écrire a besoin de sang neuf. La toiture de la classe des tout-petits est la plus touchée avec  des tôles perforées.

Le directeur de cette école, Konan Jacques a foi, quant à la réhabilitation de cette école, vu les bons rapports que les enseignants entretiennent avec les parents d’élèves. « Nous entretenons de bons rapports pour le moment avec l’ensemble des parents d’élèves, cela est  un élément catalyseur pour nous et les enfants que nous enseignons« , à indiqué notre interlocuteur.

En revanche, il déplore le manque de cantine scolaire pour les enfants.  » Nous avons en projet, la construction d’un réfectoire et d’une cuisine. Deux bâtiments essentiels après le magasin de stockage dont nous disposons déjà « ,  à précisé le directeur de l’école 1.

En effet, vu la situation géographique de certains campements situés à plus de trois km de l’école, la construction de la cantine s’impose. Un avis partagé par le vice-président du Comité de Gestion Scolaire (Coges), M. Touré Issouf et l’un des parents d’élèves, Sahi Koné ancien pensionnaire de l’école aujourd’hui retourné à la terre à Baléko.

Serges Mignon envoyé spécial dans le Gboklê

 

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