[Région du Guémon : Paiement des indemnités des examens de fin d’année] Les enseignants dénoncent le système deux poids deux mesures
Duékoué, le 16-03-2024 (lepointsur.com) Après avoir fait preuve de résilience et de patience, le corps enseignant de la Région du Guémon a décidé de se faire entendre en posant plusieurs actions nécessaires à compter de la semaine pédagogique du 18 au 22 mars 2024, pour dénoncer « le système à double vitesse » dans le paiement des indemnités des examens de fin d’année scolaire 2022-2023 en Côte d’Ivoire.
L’origine de la colère des enseignants de la Région du Guémon
La colère des membres du corps enseignant de la Région du Guémon ayant pris part aux différents examens de fin d’année scolaire 2022-2023 se fonde sur le paiement par le Trésor public de Côte d’Ivoire, de leurs collègues de certaines localités dont ceux de la de Séguéla, courant ce mois de mars 2024, alors que rien n’est encore fait aussi à leur niveau. « Pour un même travail fait avec les mêmes énergies et sur la même période, nous sommes subjugués de voir notre tutelle nous traiter ainsi… Nous nous ferons attendre des la semaine prochaine à travers diverses actions », ont déploré en choeurs sous le couvert de l’anonymat, un groupe d’enseignants que nous avons rencontrés au centre-ville de Duékoué.
Des actions projetées par les enseignants du Guémon pour se faire entendre
Devant ce qu’ils considèrent tous comme un système « deux poids deux mesures », les enseignants de la Région du Guémon, après des rencontres stratégiques entre leurs leaders des départements de Duékoué, Kouibly, Bangolo et Facobly, ils ont décidé de se faire entendre à partir de la semaine prochaine. Ce, au travers diverses actions : la suspension des cours, le boycott des examens blancs, les rencontres sectorielles avec la hiérarchie éducative, administrative et le trésorier général de Duékoué jusqu’au règlement total de leur situation financière.
Comme nous le constatons si bien, les retards des paiements des indemnités des examens de fin d’année scolaire étant souvent à l’origine ds perturbations des cours en Côte d’Ivoire, nous espérons que le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et celui de l’économie et des finances ne ménageront aucun effort pour satisfaire à temps les enseignants du Guémon afin de maintenir le climat de paix et de sécurité dans le milieu scolaire dans cette localité déclarée zone rouge par les humanitaires pour diverses formes de violences.
Laine Gonkanou, Correspondant Régional