Réconciliation et développement/ Les cadres du Worodougou invités à l’union
Coulibaly Lassana, le président de l’Union des associations civiles pour la réconciliation du Woroba n’est pas content. Alors là, pas du tout. Le bilan de la récente croisade des délégations de l’union dans le Worodougou semble lui donner raison. En effet, au cours de l’entretien qu’il a eu avec nous, en fin de week-end dernier, il ressort que la région accumule plusieurs années de retard sur l’entretien de ces principales infrastructures socioéconomiques. « Dans notre région, les routes restent désespérément impraticables », a-t-il déploré. Puis d’ajouter que, malgré l’électrification dont a longtemps bénéficié le Worodougou, plusieurs villages restent dans le noir. « Sur vingt villages visités, seulement deux bénéficient de l’éclairage public », a précisé le président de l’Uacrw. Ce tableau, selon lui, s’assombrit davantage avec l’inexistence de pompes villageoises. Obligeant, dès lors, les populations à recourir aux marigots pour se procurer de l’eau. Au regard de cette situation léthargique dans laquelle baigne la région, Coulibaly Lassana invite les cadres à s’unir autour du développement du Worodougou. « J’attends que les cadres fassent fi de leur mésentente pour ne considérer que le Woroba », a-t-il insisté. Les inviter de facto à s’investir dans le développement socioéconomique de la région. « Nous remercions le Président Alassane Ouattara d’avoir nommé plusieurs fils de la région du Worodougou à des postes de responsabilité dans tous les secteurs d’activité », a, par ailleurs indiqué le leader de l’Union des associations civiles pour la réconciliation du Woroba. Pour lui, la détermination de ces fils pour le développement de leur région contribuerait à mobiliser davantage de populations pour sa réélection, avec un score écrasant dans le Worodougou.
Serge Mignon