Kinshasa, 05-06-2020 (lepointsur.com) Au cours de ces huit derniers mois, plus de 1 300 civils ont été tués dans des violences en République démocratique du Congo (RDC), annonce l’Organisation des nations-unies, ce vendredi 5 juin 2020.

La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, indique dans un communiqué que certains des incidents impliquant des massacres et d’autres exactions et violations pourraient constituer des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre.

Selon elle, le nombre de victimes a fortement augmenté ces dernières semaines alors que les conflits dans trois provinces de l’est du pays – Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu – se sont propagés. Obligeant des centaines de milliers de congolais à se réfugier dans des zones un peu plus sécurisées.

Depuis septembre 2019, plus de 400 000 personnes ont été déplacées dans le Nord-Kivu et 110 000 autres, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été déplacées par la violence dans le Sud-Kivu entre janvier et fin mai, d’après l’Onu.

Au Sud-Kivu par exemple, au moins 74 personnes ont été tuées depuis octobre et au moins 36 femmes et enfants violés dans une recrudescence de la violence ethnique, alimentée par des discours haineux.

A en croire à la note d’information de l’Onu, des dizaines de civils ont été également tués au Kongo Central et à Kinshasa fin mars et avril lors d’opérations menées par les forces de sécurité contre des militants du groupe politico-religieux Bundu Dia Kongo (BDK).

Face à la recrudescence des violences dans des partis de la RDC, Michelle Bachelet accuse la Codeco et d’autres combattants Lendu de poursuivre « une stratégie de massacres de résidents locaux, principalement Hema, mais aussi Alur, depuis 2017 », afin de contrôler les ressources naturelles dans la région.

Georges Kouamé

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