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RCA : referendum pour la révision constitutionnelle/ Des assaillants tirent sur les électeurs, plusieurs blessés


Alors même qu’ils sont sortis nombreux ce dimanche pour voter ,  pour la réforme de la constitution, certains citoyens centrafricains ont essuyé des tirs de la part d’opposants au scrutin. Ces tirs se sont notamment produits dans l’enclave musulmane du PK5. Plusieurs votants ont été blessés. Si pour l’heure, aucune perte en vie humaine n’a été signalée, des blessés ont été admis à l’hôpital général de la capitale.

De sources concordantes, la tension reste forte et vive  à Bangui. Des opposants armés ont tiré dans la foule de personnes majoritairement musulmanes dans une école du quartier du pk5, lieu où se déroule le vote pour la révision de la Constitution. Le but : torpiller le scrutin se rapporte  RFI.

En réponse, un important dispositif de la Minusca a été déployé pour sécuriser la zone et neutraliser les assaillants. Sur place, le commissaire de police de la mission onusienne en Centrafrique, Luis Miguel Carrilho, et le commandant, le général Bala Keïta, sont pris dans ces échanges de tirs nourris de roquette et de kalachnikov.

« Nous sommes sur un champ de bataille, nous allons voter sur un champ de bataille, c’est la première fois que je vois ça dans ma carrière mais nous resterons auprès des centrafricains », a déclaré à notre correspondant le général Bala Keïta. Par ailleurs, des témoins sur place soulignent que plusieurs urnes ont été brûlées.

Face, à cette escalade de la violence, le chef de la mission onussienne en Centrafrique, Parfait Ouanga-Anyanga  a décidé de faire le déplacement dans la journée.  « Je vais me rendre moi-même au PK5, je vais amener ces urnes pour permettre aux gens, aux citoyens qui le souhaitent, de voter. »Indique-t-il.

Malgré un climat d’insécurité, les opérations de vote se poursuivent. Quant aux électeurs qui ont effectué le déplacement du quartier PK5, où se déroule le vote,  ils ont décidé de rester tard la nuit pour prendre part au vote quelles que soient les difficultés. Ce climat d’insécurité s’est étendu aux provinces où des urnes ont été brûlées et des habitants empêchés  de se rendre au bureau de vote à Birao et Kaga Bandoro, fiefs du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’ancienne coalition Séléka de Nourredine Adam.

EKB

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