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« Quand ton corps te parle, il faut savoir l’écouter », la chronique de Fernand Dédeh


Abidjan, 28-04-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: À l’impossible, nul n’est tenu. Quand ton corps te parle, il faut savoir l’écouter. Je suis à mon poste. Je note quatre faits majeurs pour ce mercredi 28 avril 2021: Ton Camarade va valider les Dircab des ministres, il veut des Dircab professionnels et performants, un pas assuré sur le chemin de la réconciliation nationale avec le retour au pays du porte-parole principal de l’Homme libre à Bruxelles, les menaces d’attaque contre la Côte d’Ivoire et la normalisation de l’Africa Sports d’Abidjan.

“ Les Dircab arrivent. Les exilés rentrent au pays. La Côte d’Ivoire se met en ordre pour sa construction… ”

Les ministres ont proposé, ton Camarade et JPA vont valider. Comme à la proclamation des résultats du Baccalauréat, ton Camarade donnera les résultats des délibérations. En attenant un jour, la nomination des Secrétaires généraux des ministères, véritables mémoires et tours de contrôle- Les ministres n’en veulent pas- ton Camarade veut agir sur les directeurs de cabinet pour aiguillonner les premiers responsables des départements ministériels. Les ministres sont très souvent des hommes et des femmes politiques, pour certains, arrivés au sommet par toutes sortes d’alchimie dont seul, celui qui signe leurs décrets de nomination respectifs connaît les contours.

Les Dircab sont généralement des fonctionnaires de haut rang, ayant fait leurs humanités dans l’administration publique ou même privée, des hommes et des femmes d’une compétence et d’une probité avérées, qui doivent éclairer les ministres, par leurs maîtrises des dossiers et la distanciation nécessaire par rapport à la politique politicienne et « aux petits montages financiers dans les cabinets », fils des grosses prévarications et corruptions anesthésiantes et dommageables pour l’action publique.

« Je ne rentrerai pas au pays tant que mon patron est en exil »

Les Dircab arrivent. Les exilés rentrent au pays. La Côte d’Ivoire se met en ordre pour sa construction…

« Je ne rentrerai pas au pays tant que mon patron est en exil ». Et s’il décide de rentrer, c’est que les nouvelles sont bonnes. Ce vendredi 30 avril 2021, le porte-parole principal de l’Homme libre à Bruxelles sera au nombre des cadres politiques de l’opposition en exil au Ghana, à fouler la terre natale. C’est un pas majeur pour la réconciliation nationale à saluer. Toutes les autorisations nécessaires ont été délivrées. Le retour est supervisé par le Haut-commissariat aux réfugiés. Les frontières terrestres entre le Ghana et la Côte d’Ivoire étant encore fermées, c’est par avion que les exilés entreront au pays.

Le 30 mars 2021, la Côte d’Ivoire a transmis officiellement les autorisations nécessaires à l’ambassade au Ghana. Les responsables de l’Opposition ont été informés. « Nous devrions prendre le temps de dire au revoir à nos hôtes ghanéens qui nous ont accueillis pendant 10 ans ».

En vérité, depuis le 6 août 2018, Ton Camarade a pris une loi d’amnistie qui permet à tous les Ivoiriens en dehors de la Côte d’Ivoire pour fait politique de rentrer en toute sécurité. À l’exclusion d’un certain nombre d’agents des forces de défense et de sécurité. (Une soixantaine environ, certains en détention, d’autres en exil). La logique voudrait évidemment que la décision soit élargie à ceux-ci. On ne peut pas en effet libérer ceux qui sont considérés comme les donneurs d’ordre et ignorer les exécutants. Sauf à démontrer que l’exécutant a agi par lui-même. La réconciliation nationale a un prix à payer.

“ Les dernières tensions nées de l’attaque du camp militaire de N’dotré sont encore présentes dans les esprits. L’Armée n’a pas encore levé l’alerte maximale des troupes en vigueur depuis le 20 avril 2021. ’’

Les dernières tensions nées de l’attaque du camp militaire de N’dotré sont encore présentes dans les esprits. L’Armée n’a pas encore levé l’alerte maximale des troupes en vigueur depuis le 20 avril 2021. Les enquêtes se poursuivent évidemment pour mettre hors d’état de nuire, les mauvais esprits. Le Procureur militaire a donné une piste pour suivre les assaillants. Maintenant, il faut aller en profondeur pour démêler l’écheveau. Le Liberia a montré sa disponibilité à accompagner la Côte d’Ivoire. Des assaillants neutralisés par les forces de défense et de sécurité portaient sur eux, des documents officiels de ce pays frère. Une semaine après les premières déclarations, le Commissaire du gouvernement doit en principe revenir devant les Ivoiriens et la communauté internationale pour plus de détails, de précisions et les rassurer. Beaucoup de questions et des zones d’ombre à élucider. C’est le meilleur moyen de tuer les rumeurs et noyer les suspicions : la communication et l’information. Il y va de la sécurité de tous et de la sérénité dans le pays.

Fernand Dédeh

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