Abidjan, 11-09-2024 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Les Eléphants honorent leur rang : deux matches, deux victoires. Des certitudes et des interrogations. BAD, 60 ans à faire la différence. Égalité des genres et des chances, la Côte d’Ivoire force le respect.

“ Le gardien Yahia Fofana a juste chauffé ses gants, bien protégé par sa garde rapprochée. ’’

Un sans-faute. Deux matches en septembre (Zambie et Tchad), quatre buts marqués, zéro but encaissé, six points sur six.

Dans l’ensemble, le sélectionneur national a trouvé un équilibre en défense, avec sa paire centrale (Evan N’dicka et Emmanuel Agbadou), Sur les côtés, Christopher Operi a conquis les cœurs par son apport offensif et sa qualité technique. Wilfred Singo est resté égal à lui-même, très engagé sur le côté droit, sauf que la qualité de ses centres laisse à désirer. Le gardien Yahia Fofana a juste chauffé ses gants, bien protégé par sa garde rapprochée.

Au milieu, Faé Emerse cherche toujours ce piston relayeur, qui va éclairer le jeu par ses décalages et la précision de la dernière passe, dans les espaces. Il a ses titulaires, à la récupération et à l’abattage (Sery Jean-Michael et Kessié Franck), il a essayé les profils de Amad Diallo et Benie Traoré, dans le dos des attaquants. Ils ont de la graine, mais ils doivent s’intégrer et s’investir dans leur rôle.

En attaque, les Éléphants ont sûrement les ailiers désirés par toutes les équipes. Simon Adingra et Oumar Diakité, en réussite, sont des pièces insaisissables : percuteurs, perturbateurs, passeurs et buteurs. Sauf que les deux jeunes doivent jouer juste et précis, efficaces.

“ Le sélectionneur national doit travailler les balles arrêtées avec ses joueurs. On ne peut provoquer autant de corners et ne pas en profiter. ’’

En l’absence de SEB, Faé Emerse a fait la place à Guessand. Pas totalement convaincant. Mais, une bonne marge de progression. Philippe Krasso a été la surprise du mois de septembre.

Le sélectionneur national doit travailler les balles arrêtées avec ses joueurs. On ne peut provoquer autant de corners et ne pas en profiter.

Rendez-vous le 15 novembre 2024, à Yamoussoukro contre le Tchad et le 11 octobre 2024, à San-Pedro contre la Sierra-Léone.

En attendant, un œil sur les 60 ans de la Banque africaine de développement à Abidjan. Que de chemins parcourus, mais la banque peut mieux faire et doit mieux faire pour relever les nombreux défis du développement africain. Ton Camarade a cité, entre autres défis, les inondations, les guerres et la faim. Il a, du coup, invité l’institution à faire davantage et encouragé les États africains à investir « dans les domaines de l’agriculture, du climat, mais également dans la recherche de la paix et de la démocratie ».

“ Il est reconnu par l’OCDE comme le leader en Afrique contre les discriminations entre les hommes et les femmes. ’’

La Côte d’Ivoire a un lien affectif avec la BAD. Le siège de l’institution est à Abidjan. En plus, le soutien de la banque au pays de ton Camarade est constant : il est passé de 400 millions de dollars US en 2015 à 3,3 milliards de dollars US en 2023.

Une bonne nouvelle pour le pays de ton Camarade : il se distingue au plan mondial et au plan africain, dans la politique du genre. Il est reconnu par l’OCDE comme le leader en Afrique contre les discriminations entre les hommes et les femmes. « Le score mondial d’écart entre les sexes en 2023 pour l’ensemble des 146 pays inclus dans cette édition s’élève à 68,4 %. Compte tenu de l’échantillon constant de 145 pays couverts dans les éditions 2022 et 2023, le score global est passé de 68,1% à 68,4%, soit une amélioration de 0,3 point de pourcentage par rapport à l’édition de l’année dernière », lit-on dans le rapport SIGI 2023. Il sera présenté le 13 septembre 2024 à Abidjan.

Fernand Dédeh

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