Publicités politiques: entre Facebook et Twitter, Google choisit la 3e voie
Le géant américain tente de désamorcer les critiques sur son rôle dans la propagation d’infox menaçant la bonne tenue d’élections par le passé.
Google a amendé mercredi 20 novembre 2019 son règlement sur les publicités à caractère politique, adoptant une position médiane entre la décision de Twitter de toutes les bannir, et celle de Facebook de toutes les autoriser.
Jusque-là, un parti ou un candidat avait la possibilité de diriger ses messages publicitaires avec une très grande précision, pour obtenir un maximum d’impact.
Il pouvait profiter des données aux mains de Google pour sélectionner les destinataires de ses messages de campagne.
Choisir par exemple le créneau des femmes de 40 ans écoutant de la musique classique, ou celui des jeunes fans de techno, ou encore des célibataires intéressés par l’écologie ou le contraire.
Tout cela en se basant sur les traces laissées par les internautes sur les moteurs de recherche. Ce qui va changer, c’est donc le ciblage des publicités politiques.
Les nouvelles règles
Désormais, les seuls critères retenus seront l’âge, le genre et le lieu de résidence. Le géant américain tente ainsi de désamorcer les critiques sur son rôle dans la propagation d’infox menaçant la bonne tenue des élections.
C’est une restriction qui n’empêchera pas, néanmoins, les politiques d’aller à la pêche aux électeurs sur les plateformes Google.
Quant à la circulation de publicités mensongères, l’entreprise américaine évite de s’en mêler, à l’exception de cas particulièrement flagrant ; un candidat ne devrait pas pouvoir induire les électeurs en erreur sur la date du scrutin par exemple.
Google promet aussi plus de transparence sur le financement des publicités politiques, mais il n’existe aucun organe indépendant pour veiller à ce que ce géant des technologies respecte ses engagements, pas plus que Facebook ou Twitter.
RFI