Annoncée à grand renfort médiatique, le début de l’occupation des rues par une frange de la population réunie au sein du Front de refus pour la sauvegarde des acquis n’a finalement accouché que d’une souris. Très tôt, dans la journée du jeudi 20 octobre 2016, les forces de l’ordre ont pris d’assaut les différents points ciblés par les opposants, en vue de former la mobilisation pour lancer l’assaut sur le Plateau.

KKB brille par son absence

Tous ceux des manifestants contre la nouvelle Constitution ont été rapidement dispersés. (Ph: Dr)

La place des martyrs, juste à l’entrée des 220 logements et le rond point de la corniche ont été verrouillés par les policiers de l’unité de la BAE (Brigade Anti-émeutes) qui, à coup de gaz lacrymogène, ont dispersé à ces différents endroits les premières personnes qui avaient réussi la prouesse de se regrouper. Au Plateau, point de marcheurs contre l’opposition en vue.

Dans cette commune, l’ambiance des jours ordinaires régnait. Seulement que l’on remarquait une forte présence des forces de l’ordre, notamment des éléments de la gendarmerie et de la BAE qui, pour l’occasion, avaient remplacé ceux de l’Unité de régulation de la circulation. Et pour cause, tous les automobilistes étaient soumis au respect scrupuleux et sans opposition aux injonctions de la BAE qui refusait que des attroupements du fait des véhicules.

En clair, la marche des opposants du Front du refus n’a duré que le temps d’un météore. De sources dignes de foi, après leur arrestation les leaders Mamadou Koulibaly et Sangaré Abou Drahamane ont été respectivement conduits à Grand-Bassam et Bingerville, tandis que Danielle Boni Claverie bénéficiait d’une relaxation. Quant à Kouadio Konan Bertin dit KKB, l’un de ceux qui avaient invité à la marche, il a simplement brillé par son absence.

Idrissa Konaté

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