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Protection et préservation des réserves forestières : La Sodefor déterminée à accompagner l’émergence de la Côte d’Ivoire #Forêtsclassées


Les journalistes ont manifesté un intérêt à cette visite en forêt.

Les journalistes ont manifesté un intérêt à cette visite en forêt.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 25-9-2016) C’est plus qu’un sacerdoce pour la Sodefor (Société de développement de la forêt) de maintenir en l’état les rares réserves forestières dont peut encore se targuer la Côte d’Ivoire. La société en a donné la preuve, le samedi 24 septembre 2016 dans l’Unité de gestion forestière de Yapo-Abbé, lors d’une excursion avec l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire qui s’inscrit dans les activités commémorant ses 50 années d’existence.

Une visite guidée qui a permis aux journalistes présents de découvrir l’effort réalisé par la Sodefor pour sauvegarder cette réserve forestière, malgré le peu de moyens dont elle dispose. Une véritable aubaine pour ceux-ci de voir de plus près, voire toucher, les différentes expériences initiées par la société dans cette unité de gestion forestière.

Au cours des six escales qui ont marqué cette visite forestière, le Directeur général de la Sodefor Colonel Sangaré Mamadou a déroulé les différentes techniques qui permettent à la réserve forestière de Yapo-Abbé, de demeurer verdoyante et parsemé d’essences rares. A l’étape du site de reboisement par enrichissement, des arbres centenaires de rares espèces se dressaient fièrement pour le plaisir des visiteurs.

Les échanges avec les forestiers ont permis d'éclairer davantage la lanterne des journalistes sur les fonctions de la forêt.

Les échanges avec les forestiers ont permis d’éclairer davantage la lanterne des journalistes sur les fonctions de la forêt.

Sur ce site, les explications du Colonel Sangaré Mamadou ont permis de comprendre que la reconstitution ce couvert forestier est le fruit de plusieurs années de reboisement débuté en 1930 avec Martineau qui, selon lui, a effectué des reboisements d’enrichissement de cet espace avec des espèces rares dont le Niangon, le Makoré et l’Acajou.  « Si nous assistons  la nature, elle nous sera reconnaissante », se réjouit-il. Puis d’ajouter que la Sodefor veille à conserver intactes les essences rares.

Ci-contre, un Acajou centenaire issu des reboisements d’enrichissement.

Ci-contre, un Acajou centenaire issu des reboisements d’enrichissement.

En plus de protéger la forêt, la Sodefor n’occulte pas sa mission d’assurer la sécurité alimentaire des populations riveraines des réserves forestières. Ainsi, à Yapo-Abbé la parcelle de Tangya a été expérimentée en 2013, pour donner l’occasion aux cultivateurs de vivriers de contribuer au reboisement sur les espaces cédés par la société. Sur 22 ha au départ, 12 ha sont désormais enrichis d’essences telles que le Makoré, en voie de disparition et bien d’autres

A côté de ce type de reboisement qui fait appel à la collaboration des populations rurales pendant leurs activités agricoles, la Sodefor implique également les opérateurs du bois dans la reconstitution du couvert forestier du pays, à travers l’expérimentation de la cohabitation entre essences forestières et cultures agricoles dont l’hévéa. Selon le Dg, ce test, fruit de la collaboration entre la Sodefor et un opérateur économique a permis de conserver les pieds d’hévéa déjà plantés sur l’espace.

« Notre priorité pour les années à venir sera axée sur le reboisement », indique le Colonel Sangaré, qui indique une vaste opération dans ce sens en 2017, avec à la clef, une prévision de 250 000 ha. A ce rythme, il soutient que le taux de couverture en termes de reboisement atteindra les 20% en 2030. Le faisant, la Sodefor veut rétablir à la forêt dans ses fonctions économique, culturelle, économique, médicinale et sociale.

Faut-il le rappeler, c’est le 15 septembre 1966 que la Sodefor a été créée par décret N°66-422 pour compenser l’appauvrissement de la forêt ivoirienne par la plantation d’essences de valeur. Elle gère 234 forêts à ce jour par le truchement de 9 centres de gestion, dont celui d’Agboville qui regroupe 7 unités de gestion forestière, notamment l’Ugf Azaguié qui a en charge la forêt classée de Yapo-Abbé dont la superficie est évaluée à 28 790 hectares.

Idrissa Konaté

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