[Professeur Kamate Banhouman André à propos du FESTIBO 2022] « La culture c’est la vie. Elle est au corps social ce qu’est le sang et le cœur au corps humain »
Bouna, le 02-12-2022 (lepointsur.com) En marge de la 10e édition du Festival des Arts et Cultures du Bounkani (FESTIBO), le Professeur Kamate Banhouman André a animé un panel de Haut niveau avec pour thème « Culture, tourisme, artisanat comme facteurs de la transformation du Bounkani », le jeudi 1er décembre 2022 au siège du Conseil régional du Bounkani. Le panéliste avait à ses côtés le professeur Hien Sié pour la circonstance.
Au cours de l’activité, les dispositions ont porté essentiellement sur la culture comme facteur de la cohésion. Ainsi, dans son exposé, professeur Kamate a déclaré que la partialité du FESTIBO tient à la fois de sa capacité à réunir des populations de toutes origines sociales et territoriales, mais aussi des manifestations culturelles et artistiques issues des peuples d’ici et d’ailleurs. Et pour cette réalité locale, la culture devrait être le ciment qui rassemble les différentes communautés de la région du Bounkani que sont les Koulango, les Lobi, les Camara, etc.
Aussi, M. Kamate Banhouman André est convaincu que le seul endroit où l’unité est possible, c’est la culture. Car, dira-t-il, l’unité culturelle est le seul lieu où les peuples riches comme pauvres se retrouvent. « Quand vous organisez le FESTIBO, vous voyez ce monde qui se retrouve au stade. Tout le monde est présent, le député, le roi, les riches, les pauvres… », a-t-il indiqué tout en soulignant que ce festival est le seul lieu qui permet cette unité de tout le monde.
Toutefois, il a relevé que le FESTIBO devrait avoir pour vocation, si ce n’est pas déjà le cas, de réunir à la fois des productions des peuples Koulango, Lobi, Malinké, Camara et Peulh, mais également celles des peuples alliés, Senoufo, Abron de Côte d’Ivoire et d’ailleurs. Pour lui en outre, il paraît nécessaire d’assurer la savante combinaison pour permettre à la jeunesse, fer de lance du développement, de ne pas être en marge des évènements culturels du pays, tel que le FESTIBO, puisqu’elle doit s’abreuver du passé pour assurer un avenir qui repose sur le présent.
« Du point de vue de sa temporalité, le FESTIBO devrait revisiter les arts anciens et les fait revivre à l’effet d’assurer le lien historique entre les générations actuelles et celles qui les ont précédées d’une part », a souhaité notre panéliste du jour.
En définitive, il a fait savoir que la culture dans une société humaine s’inscrit dans un engrenage mémorial et animatoire. Somme toute, seule la culture est capable de résoudre la question idéale d’unité, de paix et du vivre ensemble. « Donc la culture c’est la vie. Elle est au corps social ce qu’est le sang et le cœur au corps humain », a conclu le Professeur Kamate Banhouman André.
Notons que ce panel de Haut niveau a été organisé par le Conseil régional en collaboration avec l’ONG l’Etoile du Bounkani.
Médard KOFFI