SUR LE POINT..

[Procès en appel à la CPI, Coronavirus, Attaque de Kafolo, Autonomisation de la femme…] Le journaliste Fernand Dédeh fait le tour de l’actualité ivoirienne


Abidjan, 23-06-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : L’Armée ivoirienne, blessée dans son honneur et dans sa dignité au Nord, à Kafolo, agit avec fermeté et efficacité sur le terrain pour se rassurer elle-même et rassurer les populations. Au lendemain de l’attaque des assaillants qui a coûté la vie à 13 hommes, elle a engagé des opérations et des enquêtes pour arrêter les responsables de cette offensive meurtrière. Les opérations militaires sur le terrain ont abouti à l’interpellation d’au moins 27 suspects. La plus grosse prise est sûrement le chef du commando qui a mené l’attaque.

Le vendredi 19 juin 2020, c’était la joie dans le milieu des Grandes oreilles ivoiriennes. Elles venaient de noter une belle prise. Mes petites oreilles avaient capté les faisceaux. L’Etoile d’État a officiellement porté l’information à la nation. Il revient désormais au Procureur de la République, près le tribunal d’Abidjan, patron de toutes les enquêtes qui relèvent du terrorisme, de prendre la parole pour donner toutes les précisions. Son silence devient détonnant, finalement !

Selon mes informations, le chef du commando arrêté est le numéro 2 dans la chaîne de commandement des assaillants. L’adjoint du responsable de la Katiba qui tente de placer une greffe dans la zone frontalière.

“ À la Haye, se jouent les prolongations du procès de la crise post-électorale de 2011 en Côte d’Ivoire.’’

Une autre opération, sur un autre terrain est en cours. À la Haye, se jouent les prolongations du procès de la crise post-électorale de 2011 en Côte d’Ivoire. Le Procureur et l’Avocat des victimes tentent d’obtenir l’invalidation de la décision d’acquittement de la première chambre. Les arguments avancés sont simples : des erreurs ont été commises par les premiers juges et le procès n’a pas été équitable. Grosse bataille juridique en perspective pendant 72 h. Mais disons-le tout net, en tant que profane, l’accusation agit comme un boxeur groggy sur le ring mais qui refuse d’abandonner le combat. Qui veut aller au bout de ses forces.

L’Accusation devra s’en prendre à elle-même. Elle a choisi ses témoins. Ils ont défilé à la barre. Elle les a pris où ? Elle les a choisis comment ? Sur quelle base ? C’est là, sa défaite, pas dans l’intime conviction des juges de la première chambre.

Le Coronavirus est toujours actif dans la société.

Revenons à Abidjan. Continuons de nous laver les mains et de porter nos masques. De respecter la distanciation sociale. C’est à ce prix que nous pourrons raconter l’histoire du virus à corona. Il est toujours actif dans la société. Le nombre de personnes décédées monte dangereusement. Et surtout, dans toutes les classes d’âge. Et certains qui ne présentaient pas de tableau particulier. Attention danger, hors gabari !

Danger avec la Covid-19, danger aussi avec les pluies abondantes. Le choc d’Anyama est dans toutes les consciences (16 morts, de nombreux déplacés dans les églises et mosquées). Le gouvernement de ton camarade cherche les moyens pour aider les sinistrés.

“Il faut cependant le dire avec force, les pluies évaluent chaque année, les résultats du laxisme, de la négligence, du laisser-aller, des petits arrangements avec les textes aussi bien des dirigeants que des citoyens… Tous coupables !’’

Anyama a besoin de 210 millions FCFA pour répondre à la détresse des déplacés. Les partenaires habituels de la Côte d’Ivoire sont disposés à l’accompagner.

Il faut cependant le dire avec force, les pluies évaluent chaque année, les résultats du laxisme, de la négligence, du laisser-aller, des petits arrangements avec les textes aussi bien des dirigeants que des citoyens… Tous coupables !

Encadrés/FASI: Des chèques aux femmes du secteur informel

Elles sont coiffeuses, couturières, vendeuses de légumes, restauratrices… Elles ont en commun d’être du secteur de l’informel, frappées de plein fouet par les effets de la maladie à coronavirus.

Ce lundi 22 juin 2020, 417 femmes reçoivent 84 600 000 de frs CFA a raison de 200 000 frs chacune. Les femmes de l’intérieur du pays représentent 46% et celles d’Abidjan 54%. Respectant les mesures barrières contre la covid19, de façon symbolique des chèques sont remis à 25 femmes à l’auditorium de la CNPS dans la commune du plateau.

C’est un soutien aux acteurs du secteur informel issu du FASI (Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel). Ce fonds est doté de 100 milliards de Frs CFA. Cette première phase s’élève à un montant de 10 milliards et consiste à donner une subvention non remboursable de 200 000frs à 300 000frs CFA aux acteurs de ce secteur qui se sont auparavant inscrits sur le site du FASI à savoir : www.fasi.ci

« Nous promettons d’être les ambassadrices de toutes les femmes pour l’action du gouvernement », a dit Mme Tiemoko, porte-parole des bénéficiaires.

« J’ai été témoin des doutes, des pleurs des femmes. Je me suis vue interpellée à plusieurs reprises », a confessé la Secrétaire d’Etat à l’autonomisation de la femme, Myss Belmonde, qui marquait ainsi son soulagement tout en invitant le gouvernement à faire encore un plus d’efforts pour augmenter le nombre de femmes éligibles au FASI.

« Faites bon usage des fonds que vous avez reçus. Dites à vos sœurs, que même avec un ticket de marché, on peut bénéficier du FASI », a conseillé Myss Belmonde.

Fernand Dédeh, journaliste indépendant

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