[Procès de l’attentat de Grand-Bassam] Le deuxième accusé à la barre fait de graves révélations, feu Hamed Bakayoko cité
Abidjan, le 07-12-22 (lepointsur.com) L’accusé à la barre cuisiné, Cissé AG sur la journée à la plage à Grand-Basaam, le 21 février 2016, en compagnie du cerveau des attentats, Kounta Dalla. Il se souvient de certains détails et pas d’autres. Le président: « Quand ça vous arrange, vous vous souvenez. Quand ça ne vous arrangez pas, vous ne vous souvenez pas. »
Palais de Justice du Plateau. Deuxième accusé à la barre : Barry Assane
Le Président du Tribunal: Connaissez-vous Kounta Dalla?
Accusé: Non
Le président du tribunal: Une de vos voitures s’est-il retrouvée entre ses mains?
Accusé: Non
Le Président du tribunal: Vous êtes de quelle nationalité?
Accusé: Je suis ivoirien. Monsieur de la Président, je suis devant vous ici, laissez-moi le temps de parler…
Le Président : Vous êtes sorti du pays?
Accusé : Je suis sorti du pays vers la frontière de l’Algérie avec le Niger. J’ai connu un Monsieur du nom de Mohamed, nous avons fait un accident. Je ne l’ai plus revu depuis. J’ai décidé de revenir au pays.
Le président : Au-delà du Niger, avez-vous fait le Burkina et le Mali?
Accusé : Oui
Le président : Qui d’autres avez-vous croisé?
Accusé: Oui, un Monsieur appelé Hamza Mohamed.
Le président du tribunal: Ce nom m’intéresse. Avez-vous gardé des contacts avec Hamza Mohamed?
Accusé: Non. Nous sommes entrés ensemble à Ouagadougou où se trouvait son magasin.
Le président du tribunal: Vous vous êtes retrouvé avec lui a Dabou?
Accusé: Oui. Un Toyota Land Cruser. J’ai conduit la voiture au Mali, en Côte d’Ivoire.
Le Président du tribunal: Il vous semble que Hamza connaissait-il la Côte d’Ivoire avant de vous rencontrer?
Accusé: Je ne peux pas répondre.
Le Président du tribunal: Comment s’est-il retrouvé en Côte d’Ivoire?
Accusé : C’est un commerçant. Il s’est établi a Dabou avec son frère. Il parlait le français.
Le Président du tribunal: Vous est-il arrivé que Hamza Mohamed vous a proposé d’aller chercher sa voiture au Mali?
Accusé: Je ne me rappelle plus.
Le Président du tribunal: Vous avez déclaré la perte de la carte crise de la voiture au commissariat de Dabou?
Accuse: J’ai conduit la voiture pour aller visiter les magasins du propriétaire à la Riviera Faya. Au retour, j’ai gardé la voiture et les jeunes de Dabou ont volé les pièces. J’ai fait la déclaration à la police. Hamza est rentré au Mali le 16 janvier 2016. Je n’ai plus de ses nouvelles. Je suis même allé au Mali avec feu Hamed Bakayoko pour vérification.
Le président du tribunal: Avez-vous appris que ce véhicule était en lien avec l’attentat de Grand-Bassam?
Accusé: Je ne savais pas. C’est avec les agents de la DST que j’ai appris la nouvelle. J’ai dit aux policiers que je j’étais prêt à donner toutes les informations pour que les enquêtes aboutissent.
Le Président du tribunal: Hamza, il savait conduire?
Accusé: Je l’ai vu conduire…
Le Président du tribunal: Il peut aller à Bassam?
Accusé: Moi, je ne connais pas Bassam. Je n’ai jamais été à Bassam.
Le Président du tribunal: la voiture était garée où les soirs?
Accusé: Chez le propriétaire
Le président du tribunal: Vous ne vous souvenez pas avoir reçu un appel pour aller chercher la voiture au Mali avec une proposition d’un transfert Orange Money ?
Accusé: Je ne me souviens pas.
Le Président du tribunal: le 13 mars 2016, vous étiez où?
Accusé: À Faya.
Le Président du tribunal: Vos co-accusés, qui connaissez-vous?
Accusé: Je ne connais personne. Kounta Dalla, je ne le connais ni d’Adam, ni d’Eve.
Le Président du tribunal: Qui est Ange Barry Battesti Assane alias Sam, de feu Ange Barry et de Kouamé Amena Nicole? Pourquoi?
Accusé: Nous avons un côté Baoulé. Mon père a deux femmes. Ils ont voulu me faire partir à l’aventure. Mon père m’a donné le nom de ma tante
Le Président du tribunal: Est-ce qu’on peut croire en votre parole quand vous dites aujourd’hui que votre mère est burkinabé?
Accusé: Vous pouvez croire en ma parole.
Le Président du tribunal: Vous avez caché votre identité, pourquoi?
Accusé: Je n’ai pas caché mon identité. Je suis même allé avec les policiers pour vérifier dans mon établissement
Le Procureur de la République: Quel est votre nom complet?
Accusé: Barry Assane. Mes parents ont fait des documents qu’and je devais aller en Europe. Ils m’ont donné le nom de mon grand-père, Ange François Barry Battesti, ancien ministre
Le Procureur de la République: Pourquoi vous prenez le nom de votre grand-père?
Accusé: Ce sont mes parents ont fait mes papiers…
Le Procureur de la République: Pour la dernière fois, comment vous appelez-vous?
Accusé: Barry Assane. Niveau scolaire, terminale D
Le Procureur de la République: M. Bacaye, comment l’avez-vous connu?
Accusé: C’est un commerçant. Il avait son magasin devant ma cour familiale. Je l’ai connu en 2008.
Le Procureur de la République: Vous êtes de quelle nationalité?
Accusé: Je suis de nationalité ivoirienne
Le Procureur de la République: Comment pouvez-vous être Ivoirien si vos deux parents sont de nationalité burkinabé?
Accusé: Nous sommes six. Je suis de la nationalité ivoirienne. Mon père a servi la Côte d’Ivoire.
Le Procureur de la République: Vois faisiez quel travail pour Hamza Mohamed?
Accusé: Je l’aidais dans son magasin. Il avait promis m’aider pour faire mes papiers pour aller en Europe.
Le Procureur de la République: Dans quelle voiture faisiez-vous les courses avec Hamza Mohamed
Accusé: J‘étais avec Hamza Mohamed tantôt dans ses magasins, tantôt chez lui à la maison
Propos recueillis au Palais par Fernand Dédeh