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[Procès de l’attaque de Grand-Bassam] Les accusés continuent de tout nier en bloc, des témoins racontent l’horreur vécue le 13 mars 2016


Abidjan, 08-12-2022 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Procès de l’attaque de Grand-Bassam, les accusés continuent de tout nier en bloc, des témoins racontent l’horreur vécue le 13 mars 2016.

“ Harassant mais instructif. Le procès de l’attaque de Grand-Bassam tarde à livrer ses secrets. ’’

Meeting du Toucan de Mama à Adzopé, les Ivoiriens montrent les muscles avant de s’asseoir et discuter. Bouandougou, trois morts, deux disparus, neufs blessés par balles. Dramatique.

Harassant mais instructif. Le procès de l’attaque de Grand-Bassam tarde à livrer ses secrets. Les accusés dans le box ont en commun d’avoir connu, fréquenté ou côtoyé le cerveau de l’attaque mais ils rejettent en bloc d’être mêlés d’une manière ou d’une autre, à l’opération meurtrière de Grand-Bassam le 13 mars 2016 ou même d’avoir participé à la préparation.

Ils ont développé une qualité en détention : mettre en cause les procès-verbaux de l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction. « J’ai l’impression que vous avez préparé des réponse avant de venir ici… », ironise le Procureur de la République.

Ce 13 mars 2016 fut véritablement une journée d’horreur à Grand-Bassam. Les témoins de la scène ont décrit une plage en sang, jonchée de corps et de blessés.

“ Scène de guerre. Le premier assaillant a été abattu après deux minutes d’échange de tirs. Le second, après une demi-heure. ’’

Un élément des forces spéciales sous anonymat, appelé à la barre a montré le niveau de préparation et le professionnalisme des auteurs de l’attaque avec des fusils AK47.

Scène de guerre. Le premier assaillant a été abattu après deux minutes d’échange de tirs. Le second, après une demi-heure. « Quand nous avons neutralisé le premier, notre élément de tête a pris une balle. Selon la procédure, il faut sauver l’élément. Notre deuxième élément envoyé a pris lui aussi une balle ».

Le procès se poursuit ce jeudi 8 décembre 2022 au Palais de Justice au Plateau.

Du sang, des morts et des disparus aussi, malheureusement à Bouandougou, localité sur l’axe Bouaké-Mankono dans la nuit du lundi 5 décembre 2022. Une banale affaire de parcelle a débouché sur un drame. Trois morts, deux disparus, neufs blessés par balles. Le patron de la gendarmerie nationale est monté sur le terrain. Pour calmer les esprits et appeler les voisins à respecter l’autorité de la loi.

“ Une banale affaire de parcelle a débouché sur un drame. Trois morts, deux disparus, neufs blessés par balles. ’’

Bonne nouvelle, une réunion de conciliation présidée par le chef du canton de la région du Béré, ce mercredi 07 décembre 2022, a permis d’aplanir le différend.

Baisse de tension à Adzopé. Plus de menace sur la visite du Toucan de Mama dans la capitale de la Mé, le 10 décembre 2022.

Bon, c’est Ivoirien. On chauffe le coin, on attire le regard puis on s’assoit pour discuter. Le plus important, c’est cela. Le chemin de la Démocratie est parcheminé d’embûches, d’états d’âme, d’amour-propre, de craintes, de menaces diverses et de tension. L’essentiel est dans la pédagogie et dans la sérénité. Adzopé, chez le Blanc de la Mé, ne pouvait pas passer le mauvais message à la Côte d’Ivoire.

Fernand Dédeh

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