Politique

Probable reprise des affrontements à Bouna/ Mohamed Junior Ouattara prévient #bouna


Le conférencier, Mohamed Junior Ouattara (au centre)

Le conférencier, Mohamed Junior Ouattara (au centre)

Abidjan, 03-08-16 (lepointsur.com) Le président du Collectif des victimes des affrontements intercommunautaires dans le Bounkani, Mohamed Junior Ouattara et ses proches collaborateurs étaient face à la presse mercredi 3 aoû 2016, dans un restaurant en zone 3, à Abidjan. Le conférencier  soutient que la tension “monte” entre la population et la justice à Bouna.

52 morts, un puits contenant des corps au quartier Goronkiera à Bouna, plus de 2000 victimes, 117 arrestations et plus d’une vingtaine de libérations, “sans aucune forme de procès de façon nocturne des présumés coupables identifiés par des victimes et des témoins” des évènements des 24 et 25 mars 2016 à Bouna. 603 km de route séparant la ville de Bouna où ils résident à d’Abidjan. Telle est la distance parcourue par le conférencier et ses collaborateurs pour faire le point de la situation des derniers affrontements intercommunautaires de Bouna.

Le président du Collectif des victimes des affrontements intercommunautaires dans le Bounkani (Cvaib) a exprimé sa colère face à ce tableau macabre et pointé du doigt  le procureur  d’Abengourou et son substitut, résidant à Bouna. “Trois mois après le passage du chef de l’Etat dans le Bounkani, ses injonctions qui étaient de procéder à l’arrestation, au jugement et à la condamnation de tous les coupables, sont foulés aux pieds par le procureur de d’Abengourou et son substitut de Bouna qui sabotent l’immense travail du chef de l’Etat et de son gouvernement qui font d’énormes sacrifices pour ramener la sécurité et la paix dans notre région”, a révélé Mohamed Junior Ouattara.

En conséquence, le conférencier interpelle les forces vives: “Au vue de tous ces éléments allant de frustrations en humiliations, nous craignons fort une probable reprise des hostilités si rien n’est fait pour cadrer les politiciens véreux qui attisent la haine dans les cœurs des populations. Il y a lieu de ramener la confiance entre les populations elles-mêmes avec leur justice, sans oublier les réparations”, a prévenu le président du Cvaib. Sur la question, les autorités judiciaires restent muettes et n’osent s’ouvrir à la presse.

Pour Mohamed Junior Ouattara, le président Alassane Ouattara doit prendre “des décisions courageuses, justes et judicieuses pour l’atteinte réelle des la paix et de la cohésion sociale dans le Bounkani”. 

Kpan Charles

 

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