Probable augmentation du prix de la bière et du tabac
Risque d’invasion des produits contrefaits
Pascal Kouakou Abinan
Les consommateurs de Côte d’Ivoire ne sont au bout de leur cauchemar. A chaque jour, son lot de difficultés et de problèmes. A peine l’augmentation du salaire des fonctionnaires et du Smig, le prix de divers produits connaissent à leur tour une hausse.
Cela ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Des produits notamment la bière et cigarette connaîtront une hausse. L’information a été donnée récemment par le Directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, M. Pascal Kouakou Abinan. Cette nouvelle alimente depuis lors les causeries et suscite des vagues de colère et d’indignation chez les consommateurs. A preuve, si beaucoup ont pris la stricte décision de faire recours aux produits contrefaits, d’autres par contre préfèrent s’abstenir de toute consommation d’alcool et de cidres quel qu’en soit la provenance.
L’économie ivoirienne menacée
Depuis l’annonce de l’augmentation du prix de la bière et de la cigarette, les consommateurs grincent des dents et ruminent leur colère. Pour les plus pragmatiques, « plus question d’avoir affaire aux produits de la Solibra. » S’écrie Pierre Bah qui dénonce le jeu trouble de l’Etat. Et d’ajouter : « A peine une légère augmentation de nos salaires, l’Etat veut encore nous la soutirer. »
Des consommateurs optent pour l’alcool frelaté
Ce nouvel réaménagement du taux de la taxe aura à coup sûr un impact négatif sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Qui auront recours aux ‘’Gbèlèdromes’’ et aux produits contrefaits. N’est-ce pas d’ailleurs le coût élevé du pagne Uniwax qui a encouragé la contrefaction ? L’Etat de Côte d’Ivoire gagnerait à tabler sur les réalités de ses populations avant toutes décisions.
Les raisons de l’augmentation de la bière et du tabac
Justifiant cette hausse à travers les mesures principales de l’annexe fiscale 2014, le Directeur général des Impôts a soutenu que selon l’article 3 relatif au dispositif portant sur les droits du tabac et les boissons a connu un aménagement. A l’en croire, c’est un réajustement effectué afin que la Côte d’Ivoire soit en phase avec la directive N° 03/2009/ CM/Uemoa du 27 mars 2009 qui prévoit les taux que les Etats doivent respecter. Toujours selon ses explications, le taux applicable à la bière et aux cidres dans le dispositif fiscal ivoirien étant de 13 %, ce qui est en deçà du taux minimum de 15 % prévu par la Directive. Pour le tabac, il est compris entre 23% et 35 %. Le Directeur général a révélé que depuis le 1er janvier 2014, au niveau de la boisson, le relèvement est passé de 13 à 15 % et au niveau du tabac, où le taux était de 23 %, il est passé à 25 %. Dans les cas où il était à 33 %, il est passé à 35 %, en conformité avec les Directives de l’Uemoa.
Opportune Bath
Ph : Pascal Kouakou Abinan