Politique

Prétendue causerie entre le PAN ivoirien et Djibril Bassolé/ La réaction du site de Guillaume Soro (avec notre texte)


Affaire Putsch manqué au Burkina – La réaction du site de Guillaume Soro face à l`audio diffusé sur le compte du journaliste Théophile Kouamouo

l`audio a été diffusé sur le compte du journaliste Théophile Kouamouo.Ph.Dr

L’audio a été diffusé sur le compte du journaliste Théophile Kouamouo.Ph.Dr

-La réaction des autorités burbinabès attendue

Abidjan, 13-11-15 (lepointsur.com)- Le site officiel du Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume K. Soro a réagi face à ce qui est considéré sur les réseaux sociaux comme l’affaire « Putsch manqué au Burkina », dont l’audio (non authenfifié) diffusé sur le compte du journaliste Théophile Kouamouo, fait couler beaucoup d’encre et de salive. En attendant la réaction des autorités burkinabès sur cette autre parenthèse qui tente de ternir l’image des deux pays historiquement lié, lepointsur.com vous propose l’intégralité de la réction suivie de l’analyse faite par la rédaction dès les premières heures.

– Sept bonnes raisons de jeter à la poubelle les prétendues écoutes téléphoniques du délirant Théophile Kouamouo

L’audio diffusé sur le compte du journaliste Théophile Kouamouo.

1- Ces prétendues écoutes téléphoniques, sont traversées par un fond sonore trouble, typique des bandes magnétiques traficotées. De nombreux logiciels existent aujourd’hui, pour fabriquer artificiellement des voix et paroles, à partir du calibrage des timbres vocaux des personnages qu’on veut imiter. Les officines haineuses de la Refondation et leurs alliés de circonstances au Burkina comme en Côte d’Ivoire, excellent tout particulièrement dans ce genre de montage, cela est connu. D’où le temps qu’ils ont pris, pour fabriquer leurs nouveaux canulars.

2 – Ces prétendues écoutes téléphoniques prêtent aux deux personnages supposés s’y exprimer, des paroles qu’aucun haut responsable politique de leur envergure n’oserait prononcer au téléphone

3 – Ces prétendues écoutes téléphoniques évoquent des projets d’assassinat, des brassages de sommes d’argent, que personne de sensé n’émettrait au téléphone s’il en avait réellement l’intention. On veut prendre l’opinion internationale sous le charme de berceuses de Noël pour niais!

4 – Les personnes mises en cause par ces bandes manipulées, à savoir le Général Djibril Bassolé et le Président Guillaume Soro, ne se sont à aucun moment retrouvées au coeur du conflit militaro-politique du Burkina Faso en septembre 2015

5 – Ces prétendues écoutes téléphoniques évoquent une stratégie imaginaire, clairement en opposition avec les actes réels des putschistes du 16 septembre 2015 à Ouaga: les hommes du Général Diendéré n’ont tué ni Kafando, ni Zida, alors qu’ils avaient absolument le moyen de les éliminer pendant plusieurs jours. En prétextant que leur mort était à l’ordre du jour des putschistes, on veut tout simplement justifier rétrospectivement les peines vengeresses que les tribunaux militaires sommaires de Ouagadougou veulent prononcer!

6 – Ceux qui connaissent les talents tactiques et stratégiques du Président Guillaume Soro savent que jamais, au grand jamais, un homme qui a été capable d’affronter militairement le régime criminel de la Refondation ivoiritaire, de gérer 60% du territoire ivoirien face à Gbagbo, d’être 3 ans premier ministre sous Laurent Gbagbo, 2 ans premier ministre du Président de la République Alassane Ouattara, puis depuis 2012, Président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, jamais, au grand jamais un tel homme d’Etat ne va se fourvoyer dans les délires téléphoniques que ses ennemis désemparés veulent piteusement lui attribuer.

7 – Enfin, franchement, qu’on se le dise. Quand le Che Bogota, le Guillaume Kigbafori Soro que je connais mène une opération stratégique, il y a peu d’hommes sur la terre qui peuvent en retracer l’itinéraire. Et pour rien au monde, un homme de son statut ne se risquerait dans une aventure aussi foireuse que confuse!

Source Guillaumesoro.ci publié Vendredi 13 novembre 2015 à 00:05:36

-www.lepointsur.com avait vu juste

-La vérité que cachent les auteurs d’une telle manipulation

La bande considérée d’ « originale » de l’entretien téléphonique entre Guillaume Soro et Djibril Bassolet publiée par l’Œil d’Afrique

Abidjan, 12-11-15 (lepointsur.com)-Un post qui fait le « buzz » sur la toile jeudi 12 novembre 2015 révèle  d’un présumé entretien confidentiel  entre le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Soro Kigbafory Guillaume et l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé.

Djibrill Bassolé, figure pro-Compaoré, ex-candidat à la présidentielle a été arrêté.Ph.Dr

Djibrill Bassolé, figure pro-Compaoré.Ph.Dr

Evidemment, cette  supposée causerie se présente, selon celui qui l’a postée, comme une preuve tangible quant à l’implication de ces deux personnalités dans le récent coup d’Etat militaire manqué au pays des hommes intègres. A l’analyse, la publication de cet entretien (sic) qui met en évidence, une collusion, à tout le moins curieux  du chef du parlement ivoirien et du proche collaborateur de l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré  suscite bien des interrogations.

S’il est vrai que  la volonté manifeste de son auteur, semble être de jeter le PAN en pâture aux internautes, force est cependant de relever quelques insuffisances  dans ledit document audio. La première insuffisance qu’il convient de relever ici c’est qu’il est tôt de parler de l’authenticité de l’entretien téléphonique supposé entre les deux personnalités. Car seule la police scientifique, rompue aux arcanes d’une telle enquête peut établir l’authenticité des échanges téléphoniques. Surtout, quand on sait  qu’avec le développement  des TIC, toutes sortes de manipulation sont possibles, il convient de  prendre ces informations avec beaucoup de pincettes.

Au demeurant, il aurait été idoine d’avoir les résultats de l’enquête de la police scientifique,  avant d’attribuer ces voix aux deux personnalités. Qui,  il faut le rappeler sont deux personnalités qui sont loin d’être des « bleus » en matière de politique, encore moins de renseignements. Concernant  l’actuel Président de l’Assemblée Nationale, il est bon de rappeler qu’il  a dirigé de main de maître pendant presqu’une décennie, la rébellion armée et politique  des Forces nouvelles sans que la moindre de ses conversations tant recherchées pour situer l’identité de ses parrains ait été interceptée.

N’est-ce pas curieux, qu’on puisse attribuer à une telle personnalité, une légèreté, qui frise l’amateurisme? Quand l’on sait que durant toutes ces années, l’actuel pensionnaire de l’hémicycle ivoirien a acquis une grande expérience, en matière  de  manipulation des téléphones satellitaires de marque Turaya, par exemple, l’on est en droit de se poser la question de savoir, comment le député de Ferké a pu faire preuve d’une telle légèreté. Autre fait à tout le moins curieux. Soro Guillaume, en dépit de son charisme et de son expérience, en matière de la gestion des hommes, peut-il élaborer des stratégies de déstabilisation pour les imposer à un Général des armées de la trempe de Djibril Bassolé ? Ce sont là des questions, que l’observateur lambda est en droit de se poser.  

La vérité que cachent les auteurs d’une telle manipulation

Le président de l'assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro est le projet de société et le programme de gouvernement de certains candidats à la présidentielle de 2015 (Ph:Dr)

Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro(Ph:Dr)

Quant à Djibril Bassolé, durant plusieurs années, il assuré de hautes fonctions au sommet de l’Etat burkinabé, pays avec lequel, la Côte d’Ivoire entretient des relations très étroites. D’ailleurs, point n’est besoin de rappeler que  Djibril Bassolé est Général des armées burkinabé. Autant dire qu’il dispose d’un coffre et d’une intelligence rompus aux arcanes de la protection stratégique d’informations confidentielles, dignes des grands réseaux de renseignements. En tout cas, ce supposé entretien, relatif à la préparation du coup d’Etat du 17 septembre 2015 au Burkina,  entre Michel Bassolé et Soro Guillaume rappelle à bien des égards, le coup d’Etat (sic) téléphonique du ministre Jean Jacques Béchio dans le courant de l’année 2000. A toutes fins utiles, il lui avait été reproché d’avoir planifié et élaboré un coup d’Etat dans une cabine téléphonique à Abidjan dans la capitale économique ivoirienne.

Au demeurant, convient-il de préciser qu’au moment même, où cette information fait le « buzz » sur les réseaux sociaux, les résultats de l’enquête diligentée par la Commission qui a été mise en place après le coup de putsch manqué pour faire la lumière sont   relayés  par  le confrère Jeune Afrique sur son site ce jeudi 12 novembre 2015.  « Les investigations nous ont permis d’identifier des personnes qui sont soit commanditaires de ce coup d’État, soit complices, soit des exécutants », déclare Simplice Poada, président de la Commission d’enquête,   après avoir remis le rapport au Premier ministre Isaac Zida à Ouagadougou.

Toujours, selon le confrère, ce rapport, dont le contenu n’a pas été dévoilé, avait été commandé par le gouvernement le 25 septembre 2015  pour situer les responsabilités, identifier les auteurs, complices, militaires et civils, impliqués dans la tentative du coup d’État. « Nous avons identifié les personnes mais cela ne fait pas d’elles des coupables, elles jouissent de la présomption d’innocence », note t-il. Puis de préciser que « la commission n’a pas fait de recommandations aux autorités parce qu’il s’agit d’une enquête ».

Interrogé sur des implications extérieures évoquées par la justice militaire, qui a notamment autorisé la perquisition du domicile ouagalais de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Simplice Poda s’est refusé à tout commentaire. Comme quoi, calomnier un grand homme est, pour beaucoup de gens médiocres, le moyen le plus prompt de parvenir à leur tour à la grandeur selon Edgar Allan Poe.

Idrissa Konaté

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