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Présumé mandat d’arrêt contre Guillaume Soro : Jusqu’où ira le Burkina Faso ? #Justice


Quelle suite compte donner la justice burkinabè au mandat d'arrêt international émis contre le PAN Guillaume Soro?

Quelle suite compte donner la justice burkinabè au mandat d’arrêt international émis contre le PAN Guillaume Soro?

CIV-lepointsur.com (Abidjan, 15-1-2016) Rebondissement dans l’affaire  « écoutes téléphoniques » entre Djibril Bassolé et Guillaume Soro. Selon des informations publiées par certains médias, la justice militaire burkinabé aurait émis un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, par ailleurs deuxième personnalité du pays.

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne est accusé par la justice militaire burkinabè d’avoir soutenu le putsch du général Gilbert Diendéré et de l’ex-RSP, à la mi-septembre 2015. Ce mandat d’arrêt international (sic) contre le PAN ivoirien intervient après celui lancé en fin d’année 2015 contre l’ex-président burkinabé Blais Compaoré, sur les bords de la lagune Ebrié depuis sa chute.

« Ce mandat d’arrêt signifie qu’il est recherché par la justice burkinabè pour être entendu sur un certain nombre de faits qui lui sont reprochés », confie  un burkinabé proche de l’enquête judiciaire en cours dans le pays des  hommes intègres. A l’instar de l’affaire du «  mandat d’amener » émis par la magistrate française Sabine Khéris, suite à une plainte de Michel Gbagbo en France, le mandat d’arrêt international contre Soro s’il était confirmé apparaîtrait comme un autre acharnement sur le PAN ivoirien. Qui, il faut le rappeler jouit de plein droit de son immunité parlementaire, en sa qualité de deuxième personnalité de la République de Côte d’Ivoire.

En lançant ce mandat d’arrêt international, la justice militaire burkinabé ne fait-il pas entorse aux relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ? Surtout quand on sait que le mandat d’arrêt international contre l’ex-président Blaise Compaoré n’a pas encore livré tous ses secrets.

Albert Mabri Toikeusse et Sansan Kambilé au pied du mur

Que vont faire les ministres ivoiriens des affaires étrangères et garde des sceaux, ministre de la justice Albert Toikeusse Mabri et Sansan Kambilé ? Telle est la question que se posent nombre d’observateurs. Point n’est besoin de rappeler que pour avoir manqué de tact pour gérer cette même affaire des « écoutes téléphoniques », le remaniement ministériel de mardi dernier a emporté Charles Diby Koffi et Gnénéma Coulibaly, respectivement  en charge des deux ministères susmentionnés. Auront-ils le tact nécessaire pour juguler cette autre affaire ? Mabri va-t-il rappeler l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Burkina… ?

Autant de questions  que se posent certains observateurs de la scène politique ivoirienne qui redoutent,  pour certains un pourrissement des relations entre les deux pays frères. En tout état de cause, les regards sont désormais tournés vers les autorités burkinabés qui à travers ce mandat d’arrêt international affichent  déjà et clairement  leurs intentions quant à la qualité de leurs relations futures avec la République de Côte d’Ivoire pointé du doigt depuis  le coup d’Etat militaire avorté en septembre au Burkina Faso.

EKB

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