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Pression budgétaire : le pouvoir Ouattara à l’épreuve de la baisse des prix mondiaux du cacao #Economie


CIV-lepoint.com (Abidjan, le 25-4-2017) « A l’exclusion des salaires, nous avons été obligés de réduire les dépenses de 10%. Tous les ministères vous diront que leurs budgets ont été réduits de 5 à 10% », avouait Alassane Ouattara, le jeudi 20 avril 2017.

Cette sortie du Président de la République de Côte d’Ivoire trouve tout son sens dans la baisse des prix mondiaux du cacao qui intervient au moment où le pays subit une pression budgétaire sans précédent due notamment aux concessions non prévues accordées aux fonctionnaires et les paiements versés aux soldats mutins en février 2017.

Pour pallier ce gap, la décision du Président de la République qui fait suite à la visite d’une délégation du Fmi (Fonds monétaire international), sera ressentie au niveau de plusieurs secteurs de l’économie. Ainsi, les lignes budgétaires consacrées à l’investissement seront réduites de 10%, soit 200 milliards Fcfa.

A cette allure, il est évident que les dépenses publiques ne seront pas épargnées. En effet, selon une estimation du Fmi, elles seront impactées de 0,63%. « Une hausse de 1% dans les recettes d’exportation de cacao qui représentent 20% des exportations globales de la Côte d’Ivoire pourrait conduire à un impact de 0,63 % sur les dépenses publiques », indique le Fonds monétaire international.

Pour tenir face à cette pression budgétaire qui amène les autorités à serrer la ceinture, la Côte d’Ivoire a les yeux rivés vers le marché financier de l’Uemoa et les accords triennaux au titre de la FEC (Facilitation Elargie de Crédit), ainsi que le MEC (Mécanisme Elargi de Crédit) au bout desquels elle recevra environ 325 milliards Fcfa de prêts pour financer les réformes politiques et économiques entamées depuis qu’Alassane Ouattara a pris les rênes du pouvoir d’Etat en 2011.

Idrissa Konaté

 

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