Politique

[Présidentielle ivoirienne 2020] « Je regarde le terrain politique. Il est bouillant et brûlant. Nous y sommes ou presque. », La chronique de Fernand Dédeh


Abidjan, 06-07-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Ton camarade l’avait annoncé à ses collaborateurs lors du conseil des ministres extraordinaire, le mardi 30 juin 2020: « Le premier-ministre arrive le jeudi 2 juillet dans l’après-midi. Il reprend le travail le lundi 6 juillet ».

Ton parrain est effectivement arrivé comme prévu. Tu as vu l’émotion à l’accueil. Elle a brisé tous les codes protocolaires et sanitaires.

Comme indiqué, le Poroman, démarre la semaine en fanfare. Il sera au bureau. Il va présider une importante rencontre économique : Cérémonie de lancement de la mission d’instruction du 3ème C2D.

“En France justement, un événement n’est pas passé inaperçu ce samedi 4 juillet 2020. La présence dans la capitale française du plus jeune parmi les acquittés Ivoiriens de la CPI.’’

Preuve supplémentaire que ton parrain va beaucoup mieux. Mais passe-lui un message : Allons molo-molo… Il ne revient pas d’un voyage de noces à Paris. L’artiste a chanté « Politiki Magni ».

Je regarde le terrain politique. Il est bouillant et brûlant. Nous y sommes ou presque. La Montagne de l’Ouest a subi à son tour le coup de semonce. De la Renaissance à la fusion ou presque. Ce samedi 4 juillet, alors que nos oreilles et nos attentions étaient captées par l’Assemblée générale de la Fédération ivoirienne de football à la Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la Paix, le parti du Montagnard subissait dans une aile de la même fondation le coup de scie. Plusieurs cadres de ce parti abandonnaient l’ambition de leur chef pour s’accrocher à celle qui assure en ce moment, leurs intérêts. Un journaliste répète souvent à ses jeunes confrères, « la misère n’a pas de charme ». Si en plus, la misère est sous pression…

Didier Drogba crée l’émeute à Yamoussoukro, lors de l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération ivoirienne de football, tenue à la Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la Paix, le samedi 4 juillet 2020.

« Des individus patentés qui voudraient déstabiliser l’UDPCI et son président charismatique Docteur Abdallah Albert Toikeusse Mabri »

Les mots volent déjà. Les représentants en France du parti visé dénoncent « l’irresponsabilité́ des instigateurs d’une fourberie appelée “Conclave de Yamoussoukro’’. Des individus patentés qui voudraient déstabiliser l’UDPCI et son président charismatique Docteur Abdallah Albert Toikeusse Mabri ». Vlan. Montagne percée.

En France justement, un événement n’est pas passé inaperçu ce samedi 4 juillet 2020. La présence dans la capitale française du plus jeune parmi les acquittés Ivoiriens de la CPI. Il a demandé à assister aux obsèques de sa sœur et cela lui a été accordé. Et c’est en homme libre qu’il a séjourné à Paris. Avant de retrouver sa base.

Dansons mais continuons de respecter les mesures barrières. Un ami et frère que je ne voyais plus ces dernières semaines m’a contacté ce dimanche: « Fais très attention. J’ai failli mourir. J’ai piqué le virus, je ne sais pas où, mais j’ai eu chaud. C’est une sale maladie ».

Protégeons-nous. Même en dansant. Comme l’enfant terrible du football ivoirien. À Bouaké.

Fernand Dédeh, Journaliste indépendant

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