[Présidentielle 2025/Couverture électorale] La capacité d’une trentaine de journalistes de la presse numérique et imprimée renforcée
Abidjan, 11-08-2025 (lepontsur.com) En vue de permettre une couverture responsable et professionnelle lors de la présidentielle d’Octobre 2025, l’Organisation non gouvernementale European Partnership for Democracy (EPD), dans le cadre de son projet « Approche électorale holistique pour la démocratie en Côte d’Ivoire », en partenariat avec la Commission électorale indépendante (CEI) et l’Autorité nationale de la presse (ANP) a initié un atelier de formation, le vendredi 8 août 2025, aux Deux-Plateaux, dans la commune de Cocody.
« La lumière de la loi est la plus crédible »
Pour Dr Adina Borcan, journaliste roumaine et experte électorale à European Partnership for Democracy (EPD), cette formation a pour objectif d’outiller les journalistes pour une couverture électorale éthique, professionnelle et responsable, d’autant plus qu’à l’en croire, « les journalistes jouent un rôle important dans le processus électoral », a-t-elle dit, avant de confier que ces formations se poursuivront jusqu’après les élections législatives.
En ce qui concerne les bonnes pratiques à adopter lors de la couverture d’une élection, Dr Adina Borcan a exhorté les journalistes à réaliser leurs interviews en dehors des bureaux de vote, à éviter d’inciter à la haine ou à la violence, et à privilégier un traitement équilibré de l’information.
« les journalistes jouent un rôle important dans le processus électoral »
Elle a en outre invité les apprenants à réaliser des reportages tels : le plan de sécurité pour les élections ; la confection des bulletins de vote ; le budget affecté à l’élection présidentielle ; le montant des cautions pour la présidentielle ; qui peut saisir la Cndh pendant les élections etc.
Bien avant elle, le représentant de la Commission électorale indépendante (Cei), Édouard Djoussou, directeur des Études et de l’Éducation civique, a insisté sur la nécessité, pour les journalistes, de s’appuyer sur la loi dans l’exercice de leur métier : « La lumière de la loi est la plus crédible », a-t-il conseillé.
Il a, dans sa communication, fait une brève présentation de l’Institution, avant de rappeler que les élections sont un espace d’expression du choix individuel et collectif, permettant aux citoyens de désigner les dirigeants appelés à gérer les affaires publiques pendant une période définie par la loi.
Edouard Djoussou a également précisé que la Cei est un organe indépendant de gestion électorale, composé d’une commission centrale, d’un bureau et d’un président, et doté de 24 attributions. Il a insisté sur l’importance du parrainage citoyen, défini comme une caution donnée par les électeurs à un candidat.
« En Côte d’Ivoire, c’est le parrainage des électeurs inscrits sur la liste électorale qui est en vigueur. Chaque électeur dispose d’un numéro unique, attribué à vie », a-t-il été clair. Et de préciser : « Pour l’élection présidentielle, la CEI agit comme une lettre à la poste. C’est-à-dire qu’elle reçoit les dossiers des candidats à la candidature et elle les transmet au Conseil constitutionnel, la seule Institution habilitée à valider ou à rejeter un dossier de candidature. »
Représentant l’Autorité nationale de la presse (Anp), Konaté Doh, directeur de la presse et des productions d’informations numérique a, pour sa part, décortiqué les thématiques suivantes : « Société de l’information, journalisme et élections : quel crédit accorder aux informations des réseaux sociaux ? » et « Le journaliste face aux réseaux sociaux. »
Il s’est agi de comprendre le rôle des réseaux sociaux dans la circulation de l’infirmation électorale ; d’identifier les risques de désinformation et de manipulation ; de renforcer l’esprit critique et l’éthique journalistique face aux flux numériques et de proposer des outils et méthodes pour valider les informations.
« En Côte d’Ivoire, c’est le parrainage des électeurs inscrits sur la liste électorale qui est en vigueur. Chaque électeur dispose d’un numéro unique, attribué à vie »
S’agissant de l’attitude du journaliste face aux réseaux sociaux, il a expliqué que le journaliste doit considérer les réseaux sociaux comme de simples sources d’informations tout en faisant preuve de circonspection avec les règles du métier.
A juste titre, il a rappelé les textes encadrant la pratique journalistique. A savoir : la loi n°2017-867 du 27 décembre 2017 relative au régime juridique de la presse, ainsi que le code de déontologie et la charte ivoirienne des professionnels des médias pour la protection des droits de l’enfant.
Cette session a permis à des journalistes de la presse écrite et numérique de mieux comprendre le rôle et les missions de la CEI, les instruments internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire, ainsi que les bonnes pratiques à adopter avant, pendant et après une élection. Elle a aussi porté sur la fiabilité des publications diffusées sur les réseaux sociaux. De fait, il a invité les journalistes à se conformer au Code d’éthique et de déontologie des journalistes dans le traitement des informations issues des réseaux sociaux.
« Pour l’élection présidentielle, la CEI agit comme une lettre à la poste. C’est-à-dire qu’elle reçoit les dossiers des candidats à la candidature et elle les transmet au Conseil constitutionnel, la seule Institution habilitée à valider ou à rejeter un dossier de candidature. »
À l’issue de cette formation, un certificat de participation a été délivré aux apprenants. A préciser également que deux documents contenant les textes légaux applicables à la presse, les responsabilités et sanctions possibles, des données clés sur la CEI, le calendrier électoral, des outils de fact-checking et de vérification de l’information leur ont été remis.
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