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Présidentielle 2015 : Banny va-t-il se jeter à l’eau ? #Election


Charles Konan Banny posant ici avec Laurent Akoun, figure de proue de la tendance Fpi ''Gbagbo ou rien''. (Ph: Dr)

Charles Konan Banny posant ici avec Laurent Akoun, figure de proue de la tendance Fpi  »Gbagbo ou rien ». (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 18-8-2015) Le président de la Cnc (Coalition nationale pour le changement) procédera-t-il au dépôt de sa candidature ? Telle est la question qui alimente la quasi-totalité des milieux politiques ivoiriens, depuis que la tendance Fpi ‘’Gbagbo ou rien’’ a décidé de s’éloigner du scrutin présidentiel d’octobre 2015.

Alors que l’ancien Gouverneur de la Bceao s’y attendait le moins, le coup de semonce a été donné par Aboudrahamane Sangaré, leader du camp ‘’Gbagbo ou rien’’, le mardi 18 août 2015 à travers un communiqué de presse, dont le contenu recommandait à cette tendance de « ne pas s’associer à une mascarade d’élection aux conséquences imprévisibles ».

Evidemment, une telle sortie est aux antipodes des ambitions de Charles Konan Banny dont la stratégie pour conquérir le pouvoir d’Etat reposait essentiellement sur les militants du Pdci qui n’épousaient pas l’idée de l’appel de Daoukro, ainsi que tous les partisans de l’ancien Président Laurent Gbagbo qui refusaient de faire allégeance à Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien. Cette deuxième catégorie représentait une bonne crème des potentiels électeurs de l’ancien Premier-ministre.

En témoignent les incessantes cours du natif de Morofé, dans la commune de Yamoussoukro, à leur endroit. Toutes choses qui se sont matérialisées par des visites assidues auprès des parents de Laurent Gbagbo à Mama et Gagnoa. Mieux, cette cours assidue s’explique aussi par deux voyages de suite à la Haye, le mardi 24 mars et le jeudi 4 juin 2015, au centre de détention de la Cour pénale internationale, pour soutenir Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien qui y séjourne depuis le 29 novembre 2011.

Bien entendu, la décision d’Aboudrahamane Sangaré, chef de file de la tendance Fpi opposée à celle de Pascal Affi N’Guessan est un véritable casse-tête chinois qui vient, un tant soit peu, contrarier la stratégie de campagne de l’ancien président de la Cdvr (Commission dialogue, vérité et réconciliation).

Idrissa Konaté

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