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Près de 6 années après : ses parents sont sans nouvelles de Touré Ali #Insécurité


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 19-6-2017) Dame Koné Assiata est inconsolable depuis juillet 2011. C’est une mère désabusée et amère contre les autorités que nous avons eu l’occasion de rencontrer, le jeudi 1er juin 2017, dans la commune d’Abobo où elle réside. Elle peine toujours à accepter la mort tragique de son fils Touré Lassina décédé le 9 juillet 2011.

A cette douleur, s’ajoute la disparition de Touré Ali, l’aîné du défunt qui, pour des raisons de sécurité, s’était éloigné du domicile familial à Abobo pour se retrouver chez des amis dans la commune de Port-Bouët le 25 juillet 2011. Cet éloignement faisait suite, selon sa mère, à d’incessantes visites des éléments de la compagnie ‘’Loup Garou’’ des Frci placée, en ces temps-là, sous le commandement de Kéita Bassam, présentés comme les meurtriers de son cadet, Touré Lassina.

Ces visites incessantes qui ont suivi la mort de Touré Lassina étaient devenues insupportables pour Touré Ali qui, selon sa génitrice,  a fini par être gagné par la raison, en choisissant de garder la distance avec les meurtriers de son frère. Au risque d’être pris à partie, parce que témoin de la scène de la mort de son frère, il part donc élire domicile dans la commune de Port-Bouët, très éloignée d’Abobo.

Faut-il le rappeler, les faits remontent au mardi 5 juillet 2011. Ce jour-là, en effet, Touré Lassina est fauché par trois balles assassines à Abobo 2e Arrêt, lorsqu’il voulait à tout prix s’opposer au braquage du véhicule de son ami, un certain M. Compaoré. Conduit d’urgence au Centre hospitalier universitaire de Yopougon, il décède quatre jours plus tard, précisément le samedi 9 juillet 2011 des suites de ses blessures.

Depuis lors, aucune enquête sérieuse n’a été diligentée pour situer les responsabilités et mettre le grappin sur ces pseudo-militaires qui courent toujours et prêts à attenter à la vie de quiconque oserait lever le petit doigt pour les dénoncer. Pendant ce temps, Touré Ali qui semble être dans leur viseur continue de se terrer.

Idrissa Konaté

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