[Premier passage de grades Kempo 2025] La Fédération ivoirienne confirme son essor national
Le premier passage de grades Kempo 2025, organisé au Casa des Deux-Plateaux, confirme la montée en puissance de la Fédération ivoirienne. Entre tradition, discipline et ambitions internationales, le Kempo gagne du terrain en Côte d’Ivoire.
Abidjan, le 10 août 2025 (lepointsur.com) – Ce dimanche 10 août 2025, la Fédération ivoirienne de Kempo a organisé son premier passage de grades de l’année au Casa des Deux-Plateaux, un événement vibrant et réussi. De la ceinture blanche à la ceinture noire, tous les pratiquants, des plus jeunes aux plus expérimentés, ont passé avec succès cet examen clé. Cet événement symbolise la volonté affirmée de la Fédération d’étendre la pratique du Kempo à travers toute la Côte d’Ivoire, de Korhogo à Abidjan, en passant par Bouaké, Gagnoa et Daloa.
Le Kempo : un art martial accessible et complet, reflet d’une école de vie
Originaire d’Asie, plus précisément du Japon et de la Chine, le Kempo s’adresse aux enfants dès 4 ans comme aux adultes. Discipline, respect, maîtrise de soi et techniques de défense composent les fondements de cet art martial. Depuis son agrément par le Ministère des Sports en 2020, la Fédération ivoirienne organise chaque année passages de grades et compétitions nationales, avec l’ambition d’imposer la Côte d’Ivoire sur la scène internationale, notamment au Portugal, en Algérie, en Turquie, au Liban et en Russie.
Le président de la Fédération, Sangaré Hamidou, insiste :
« Le Kempo n’est pas qu’un sport de combat, c’est une école de respect, de discipline et de fraternité. Il forge le corps et l’esprit tout en créant des liens d’amitié forts. » À 74 ans, passionné depuis les années 1970, il ambitionne de faire du Kempo un vecteur de santé, d’unité et de respect dans tout le pays.
Vers une reconnaissance et un soutien renforcés
L’assistant technique 5ᵉ degré, Sylla Mohamadou, rappelle que ces passages de grades permettent d’évaluer le niveau physique, technique et mental des athlètes, essentiels pour préparer les compétitions internationales et les examens d’arbitrage. Toutes les catégories sont concernées, des mini-poussins aux seniors, et toutes les ceintures sont représentées.
Toutefois, il souligne un besoin urgent de soutien : « Nous remercions le Ministère des Sports, mais il nous faut davantage de moyens financiers, d’équipements et de stages internationaux pour progresser à la hauteur de nos ambitions. »
Un art martial complet, adapté à tous
L
e Kempo, « voie du poing », mêle techniques de combat à mains nues, avec armes blanches, et imitations d’animaux. Ses disciplines incluent le full contact, le MMA et la soumission. Sylla Mohamadou insiste sur son adaptation particulière aux militaires, grâce à sa polyvalence en combat à distance, au corps à corps et au sol.
Témoignages : confiance, persévérance et épanouissement
Des pratiquants comme Kakou N’Guessan Franck et Miss Koffi Enny Océane témoignent de leur expérience :
« Le Kempo nous apprend à nous défendre, à être libres dans le corps et l’esprit, et surtout à avoir confiance en nous. Les débuts sont difficiles, mais la persévérance paie. Ce sport forge des champions… et des êtres humains meilleurs. »
Face à la concurrence d’autres disciplines sportives, le Kempo reste encore confidentiel. Les encadreurs appellent à un soutien accru du gouvernement ivoirien pour pouvoir affronter les compétitions mondiales avec davantage de moyens.
Médard KOFFI