Aujourd’hui, lundi 21 septembre 2015, le monde entier célèbre la Journée internationale de la paix. Dans son message annuel, le Secrétaire général de l’Onu, M. Ban Ki-moon appelle toutes les parties belligérantes à déposer les armes et à observer un cessez-le-feu général.  « Cessez les massacres, cessez les destructions, ouvrez la voie à une paix durable », dit-il.

En Côte d’Ivoire, l’on continue de remuer le couteau dans une plaie difficilement cicatrisable. La rébellion du 19 septembre 2002 qui s’est muée en une crise faisant plus de 3000 morts après la présidentielle de 2010.

« Comme tous les symboles, le 19 septembre 2002 est une date qui a fixé en profondeur les racines de notre jeune démocratie et redonné de l’espoir à l’ensemble de nos concitoyens. De nombreux Ivoiriens commémorent ce moment comme un symbole de la liberté retrouvée. » Se vante Guillaume Kigbafori Soro sur son site.

Non sans présenter les acteurs de cette triste page de l’histoire comme des héros. « Mais c’est aussi une dette d’honneur pour nous que de célébrer ces héros connus ou anonymes et qui sont eux aussi des artisans et des planteurs de l’arbre du revivre ensemble que nous sommes fiers de contempler aujourd’hui. Gardons à l’esprit que la Côte d’Ivoire est un legs précieux dont la préservation est de la responsabilité de tous. » Conclut l’actuel Président de l’Assemblée nationale à 48 heures de la Journée internationale de la paix.

Au moment où l’on fête le soixante-dixième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, le thème choisi cette année pour cette journée est: « Partenariats pour la paix, dignité pour tous ».  Il met en évidence le fait que le travail de l’Organisation ne pourrait se faire sans les milliers de partenariats conclus chaque année entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé, des groupes confessionnels et d’autres organisations non gouvernementales dont la contribution est nécessaire pour soutenir la réalisation des objectifs des Nations Unies.

Cette année est également importante en ce qu’elle marque une transition vers un nouveau programme mondial de développement durable. La Côte d’Ivoire qui appelle de tout son vœu la paix gagnerait à enterrer très vite et maintenant la triste page de l’histoire de la Côte d’Ivoire qu’est la rébellion du 19 septembre 2002.

C’est vrai qu’un conflit n’est pas toujours négatif. Il permet l’innovation, le changement. Le conflit selon des experts introduit, le mouvement dans les relations humaines, dans la société. Mais faire son apologie serait  prendre position et réveiller de vieux démons.

En Côte d’Ivoire, les autorités devraient anticiper à titre exceptionnel en repoussant la date du 21 septembre, marquant la Journée internationale de la paix au 19 septembre. Au moins, on aurait fait un grand pas dans la recherche de la paix en lieu et place de l’apologie d’une guerre meurtrière. A bientôt !!!

Sériba Koné

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