Porté par internet, le marché de la contrefaçon continue de croître
La contrefaçon continue de faire des ravages sur les économies. Selon une nouvelle étude du centre de recherche économique et des affaires (CEBR) révélée par le journal «Le Monde», un Français sur trois aurait déjà acheté un produit contrefait.
Des tractopelles et des broyeuses à pied d’œuvre devant les caméras. Le 15 novembre dernier avait lieu la journée nationale de destruction des contrefaçons saisies par les douanes françaises. Une manière pour le gouvernement de souligner l’essor d’un marché qui causerait chaque année 1 million de décès dans le monde.
En première ligne dans ce trafic, les faux médicaments, les faux aliments et les faux produits électroniques. Et si les contrefaçons tuent, elles fragilisent également l’économie. Selon l’étude du centre de recherche économique et des affaires (CEBR), 2,5 millions d’emplois seraient menacés à travers le monde, dont 26 000 en France.
Les marques américaines sont les plus touchées par ce phénomène, tandis que la Chine reste la première zone de production et d’exportation des contrefaçons. La Turquie, les Emirats arabes unis et Hong Kong sont également pointés du doigt.
Porté par internet et la mondialisation des échanges, le marché de la contrefaçon pourrait croître de 20 % par an dans les prochaines années. Selon l’étude, sa valeur a d’ailleurs quintuplé depuis 2001. Il représenterait aujourd’hui 1 700 milliards de dollars, soit un chiffre supérieur au PIB de l’Autriche.