POLITIQUE: Le procès de Simone Gbagbo annoncé pour le 22 octobre à Abidjan


Simone Gbagbo sera jugée à partir du 22 octobre devant la cour d’assises d’Abidjan, selon l’un de ses avocats. Malgré le mandat d’arrêt émis par la CPI, la Côte d’Ivoire a toujours refusé de transférer l’ex-Première dame à La Haye.

Le procès de Simone Gbagbo débutera le 22 octobre devant la cour d’assises d’Abidjan, a annoncé à l’AFP Hervé Gouaméné, l’un de ses avocats, mardi 14 octobre. L’ancienne Première dame de la Cote d’Ivoire est inculpée notamment pour « génocide » après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait plus 3 000 morts en cinq mois.

Les autorités ivoiriennes, qui ont transféré à la Cour Penale Internationale (CPI) de La Haye son mari, l’ex-président Laurent Gbagbo, ainsi que Charles Blé Goudé, surnommé « le général de la rue », avaient plusieurs fois fait part de leur intention de juger Simone Gbagbo. Elles craignent qu’un transfèrement aux Pays-Bas n’affecte le processus de réconciliation.

En novembre 2012, la CPI avait rendu public un mandat d’arrêt émis à l’encontre de l’épouse de l’ancien chef de l’État, poursuivie pour des crimes contre l’humanité commis en 2010-2011. Mais, en septembre 2013, Abidjan a demandé à la CPI de se déclarer incompétente pour juger Simone Gbagbo, afin que celle-ci puisse comparaître devant la justice de son pays.

En vertu du Statut de Rome instituant la CPI en 2002, La Haye ne peut poursuivre un suspect que si la juridiction nationale ne veut pas ou n’est pas en état de le faire. Or, depuis plus d’un an, les autorités ivoiriennes assurent être désormais en mesure de juger Simone Gbagbo.

Depuis la fin de la crise, l’ancienne Première dame est détenue à Odienné, dans le nord-ouest du pays.

Avec AFP

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