Joël Poté est sorti de sa réserve. L’ex-président intérimaire du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) était face à la presse, jeudi 23 janvier 2014, à Yopougon. Il a soutenu que lui et ses collaborateurs ont observé « volontairement » une période d’observation pour donner une chance à l’union dans leur mouvement et autour de leur leader, Charles Blé Goudé, « parce que nous croyions fermement que les forces de l’espoir prendront le dessus sur celles du désespoir« , a indiqué Joël Poté. Malheureusement, à l’en croire,  » c’est, avec regret, que notre priorité qui est la libération du président Laurent Gbagbo, de son épouse et de Charles Blé Goudé passe en second plan dans les actes et les actions de nos camarades de lutte. Les élections de 2015 d’accord, mais la libération des prisonniers politiques d’abord « , a déclaré l’ex-président pour expliquer les raisons de sa sortie. Selon lui, « dans la vie, on est responsable de ce qu’on fait, mais également de ce qu’on laisse faire« .

Il n’a indiqué n’avoir pas apprécié ce qui a été fait pendant la commémoration de l’an 1 de la détention de Blé Goudé, organisée, samedi 18 janvier 2014, à Yopougon.   » Au lieu d’un hommage à Blé Goudé, nous avons assisté à un procès du Cojep. Je voudrais me démarquer des propos tenus par le camarade Bly Roselin qui a dit au Fpi d’ordonner, nous allons exécuter « , a martelé le conférencier, ajoutant que  » le seul maître de notre navire reste et demeure, Charles Blé Goudé « . « Il est le seul, en dehors du congrès, à définir et à réorienter notre ligne politique« , a poursuivi Joël Poté. Il a affirmé être contre la formation d’un gouvernement d’ouverture. « L’expérience a démontré que ce genre de gouvernement a toujours pollué l’atmosphère que de régler les problèmes des Ivoiriens« , a-t-il souligné. M. Poté a salué l’adresse faite récemment par l’épouse de Laurent Gbagbo.  » C’est une lettre emprunte de sagesse et de maturité. Nous avons lu une mère soucieuse du bien-être des Ivoiriens et de l’avenir de la Côte d’Ivoire « , a-t-il commenté. « On ne demande pas à Affi N’Guessan de ressembler au président Gbagbo. Nous lui demandons de marcher sur les traces du président Gbagbo. Et que sa démarche ne trahisse pas notre marche commune « , a conseillé Joël Poté à l’endroit du leader du Fpi. Pour lui,  » 2014 est une année décisive pour la réconciliation en Côte d’Ivoire ». C’est pourquoi, il a invité le gouvernement à accélérer le processus de libération de prisonniers, du retour des exilés et du dégel des avoirs, de la libération de domiciles et la restitution des terres. « Car, la paix n’est pas une option, mais un impératif pour les Ivoiriens« . Joël Poté a informé la presse de l’organisation « d’un grand rassemblement populaire de toutes les forces vives se reconnaissant en Charles Blé Goudé « , le 15 février 2014 au Baron de Yopougon, pour demander sa libération. Comme on le voit, le combat reprend de plus belle.

                                                                        Sériba Koné

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