Abidjan, 26-07-2022 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Les résultats du Baccalauréat 2022 sont tombés. Les admis et leurs parents sont fou-heureux. Les recalés vont remettre l’ouvrage sur le métier.

Le Blanc de la Mé reprend son bâton de pèlerin. Sur le terrain, au Nord pour lancer plusieurs infrastructures de base. Que fait le Président au Cameroun ? L’opinion africaine surveille surtout, le ton de son discours…

“ En fait, il faut dresser la liste des établissements publics et privés qui ont réalisé les meilleures performances pour affiner les analyser. La tutelle doit aussi célébrer les meilleurs élèves et les meilleurs enseignants et éducateurs ’’

La joie des nouveaux bacheliers et des nouvelles bachelières ainsi que celle de leurs parents. Quel moment ! Une année de labeur, un succès, ça se fête ! Ça s’amplifie sur les réseaux sociaux. 30,78%, le taux de réussite. C’est serré. Mais un enseignant à l’université s’est écrié : « le vrai niveau de l’Ecole ivoirienne ». 330 567 candidats. Le tiers déclaré admis soit 110 189.

Pendant les compositions, certains ont animé la galerie avec toutes les techniques de tricherie. Ils ont leurs yeux pour pleurer. Ou du moins, pour réaliser que tout travail mérite salaire !

Les lycées d’excellence habituels ont assuré : Ste Marie, lycée Classique, Lycée scientifique, le lycée d’excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam pointe le nez pour sa première promotion de terminale…

En fait, il faut dresser la liste des établissements publics et privés qui ont réalisé les meilleures performances pour affiner les analyser. La tutelle doit aussi célébrer les meilleurs élèves et les meilleurs enseignants et éducateurs.

La vérité, les parents d’élèves doivent avoir un tableau de bord pour l’orientation de leurs enfants. Les établissements privés notamment, doivent bénéficier des fonds de l’Etat et donc des élèves orientés sur la base de la qualité de l’encadrement et des performances aux examens. La Côte d’Ivoire de demain se dessine à l’école.

“ Il connaît les limites du discours officiel en boucle qui lie la hausse des prix sur le marché à la Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Son travail est de trouver les réponses aux équations qui se posent à la Côte d’Ivoire. ’’

Le Blanc de la Mé est chanceux. Son état de grâce se poursuit. Année scolaire normale, dialogue politique réussi, apaisement sur tous les fronts ou presque. Secoué cependant par la cherté du coût de la vie. Il est en première ligne dans la lutte contre la vie chère. Il connaît les limites du discours officiel en boucle qui lie la hausse des prix sur le marché à la Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Son travail est de trouver les réponses aux équations qui se posent à la Côte d’Ivoire.

Tout le monde le sait plus ou moins: le meilleur moyen de nourrir la population est de produire en grande quantité et avec des techniques nouvelles, ce que le pays consomme. Et mettre le cap sur la transformation des matières premières. Curieux quand même que ce pays produise du maïs mais adore le pain de blé ukrainien, américain ou français! Le chic à un coût!

Après la remise de matériel agricole et de semences et des intrants aux coopératives des femmes du vivrier, le 7 avril 2022 à Bouaflé, pour un coût global de 2,5 milliards FCFA, cap sur le Nord du pays. À Sinématiali et à Korhogo. Pose de la première pierre du projet agropole Nord dans la première ville, lancement des travaux de barrage dans la seconde. Objectif, « accroître les rendements en matière de production vivrière ». Et finalement, lutter contre la vie chère.

“ La France est bousculée dans ses certitudes en Afrique. Si elle n’a pas encore perdu son influence, elle sait au moins que le discours Foccart ne passe plus. La Russie et la Chine chassent sur ce que les anciens appelaient le « Pré-carré français ». ’’

Par le passé, la ville de Sinematiali rimait avec production animale. La Sodepra y avait des bases. La Côte d’Ivoire doit juste revenir aux fondamentaux!

En Afrique, la visite du président français ne passe pas inaperçue. Il est arrivé ce lundi 25 juillet au Cameroun. « Une visite pour le renouvellement de la relation de la France avec le continent africain ».

La France est bousculée dans ses certitudes en Afrique. Si elle n’a pas encore perdu son influence, elle sait au moins que le discours Foccart ne passe plus. La Russie et la Chine chassent sur ce que les anciens appelaient le « Pré-carré français ». Le temps de la realpolitik ! Le jeu naturel des intérêts. L’Afrique est attentive aux verbes de la France. La Centrafrique est juste la porte d’à côté. Le Chef de l’Etat va rester quatre jours sur le continent: Cameroun, puis le Benin et la Guinée-Bissau… Le regard sur le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. La Côte d’Ivoire n’est jamais loin, dans ce cas…

Fernand Dédeh

Commentaires

commentaires