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[Politique] De passage à Ouragahio, Michel Gbagbo humilié par un “Gor’’


Ouragahio, 22-11-2021 (lepointsur.com) Alain Dester est un jeune à cheval sur la culture Bété et Wê du fait de l’union sacrée entre son père et sa mère. Fuyant la crise électorale de 2011 qui a impacté négativement sur le pays Wê, il s’est réfugié à Ouragahio, ville natale de Laurent Gbagbo, son idole politique.

Alain Dester

Vrai Gbagbo ou rien (GOR), il a supporté chaque instant du séjour carcéral de l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo à la CPI comme un très lourd fardeau qui était le sien. Le retour de son référent politique en Côte d’Ivoire suite à son acquittement définitif par la CPI, aura donc été pour lui source de bonheur et de libération. Mais, cet espoir et cet amour vient quelque peu de prendre un vrai coup fatal avec l’attitude peu appréciée par lui, de Michel Gbagbo, fils de son idole politique à son égard, à la nouvelle station d’essence de Ouragahio.

Toute chose qui a mis ce GOR hors de lui. D’où ses propos ci-dessous, qui pourraient donner lieu à un libre commentaire. Selon un adage africain : « Quand on ne peut pas aider ou sauver quelqu’un, il faut s’abstenir de le traiter de paresseux ou se moquer de lui. Sinon…il ne tardera pas à vous dire votre “vrai nom’’ (ndlr : vérité) ». Michel Gbagbo l’aura donc appris à ses propres dépens. Bref extrait de son clash avec le fils de Bonsiobe…

A quelle occasion as-tu rencontré Michel Gbagbo à Ouragahio ?

Des cadres du PPA-CI et de bien d’autres formations politiques, se sont rendus dans la région du Gôh pour prendre aux obsèques des militants décédés alors qu’ils revenaient du congrès. Personnalités politiques au nombre desquels figure Michel Gbagbo, fils de Laurent Gbagbo, mon idole. De passage à Ouragahio, je l’ai vu à la nouvelle station d’essence et je me suis dirigé vers lui pour lui présenter mes civilités. Avant de lui demander de “m’enjailler’’ en faisant parler son cœur.

T’a-t-il répondu favorablement ?

Non. Il m’a demandé sèchement d’aller travailler.

Qu’as-tu ressenti ?

J’ai perçu sa réaction comme une foutaise et je me suis fâché. Un coup, j’ai senti tout le poids des années de galère que j’ai vécues à cause de son père, mon soutien à son père.

Et que lui as-tu dit à l’instant “T’’ ? 

Je lui ai dit qu’il a les foutaises parce qu’on a mis son père au pouvoir pendant 10 ans il n’a pas construit usine ici. Il a pris sa caisse (ndlr : voiture en Noushi) et il a gagné temps (ndlr: partir). Il a pris sa dose (ndlr : il a eu pour son compte).

Laine Gonkanou, Correspondant régional

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