Point Sur

Plus de 72 heures avant sa conférence de presse/ Assalé Tiémoko crie au loup


Assalé Tiémoko, DG de L'Eléphant Déchaîné" (Ph: Dr)

Assalé Tiémoko, DG de L’Eléphant Déchaîné » (Ph: Dr)

A quelques heures d’une conférence de presse qu’il animera dans les locaux de son journal, Antoine Assalé Tiémoko, Directeur Général de « L’Eléphant Déchaîné », sur sa page facebook crie au loup. Qu’en est-il de celui que le Secrétaire général du Syndicat de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synapp-Ci), Guillaume Gbato présente comme « menteur, affabulateur, mégalomane » voire, « un mercenaire » dans la corporation ? Et à qui, le Conseil national de presse (Cnp) a infligé un avertissement et la fermement mis en garde (selon les propres termes du courrier du conseil) contre « ses pratiques qui violent l’éthique et la déontologie ».

« Dans notre édition du mardi 25 Mars et de ce vendredi 28 mars, nous avons écrit que trois individus suspects recherchaient le siège de « L’Éléphant Déchaîné » en utilisant des méthodes plutôt inhabituelles pour des gens qui ont des intentions pacifiques ou qui veulent donner des informations ou un dossier au journal.

Je sors il y a moins d’une heure au moment où j’écris ces lignes (01H 08) d’une rencontre (22H15-23H58), avec trois contacts proches d’un certain réseau qui viennent de m’apprendre qu' »un projet d’assassinat contre le DG du journal l’éléphant déchaîné » a été arrêté et que le processus est en cours ».
J’ai fait le tour avec eux, pendant près de deux heures, des dossiers traités par le journal entre juin 2013 et mars 2014 qui pourraient être la cause de ce projet d’assassinat ou des affaires sur lesquelles le journal enquête en ce moment et qui pourraient être à la base de ce projet d’assassinat avéré ou supposé.
En attendant d’en savoir plus, j’ai été conseillé de partager l’information avec le maximum de personnes et de demander de l’aide…je ne parle pas d’argent…
Je sais que certains vont dire que c’est juste pour me faire de la publicité que je publie ce genre de choses. Mais je sais ce que je vis, depuis le 28 octobre 2011, date de création de « L’Éléphant Déchaîné » et j’ai toujours intégré l’éventualité d’une atteinte à mon intégré physique. C’est même un miracle que cela ne soit pas encore arrivée depuis deux ans. Certains des lecteurs de ce journal et des confrères étrangers m’ont souvent demandé si je n’étais pas un peu suicidaire.
J’ai reçu de nombreuses menaces de mort après l’affaire de tentative de corruption. La Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT), travaille sur ce dossier et est à la recherche d’un individu qui s’en est pris aussi, après moi, à deux personnes que je fréquente…c’est une information vérifiable à la direction de cette structure…je ne rentre donc pas dans les détails ici.
J’ai reçu de nombreuses menaces de mort après la publication du dossier (11 mois d’investigation) sur les fausses pièces d’identité format carte de crédit, les faux permis de conduire format carte de crédit, les faux timbres fiscaux, les faux certificats de visite technique format carte de crédit…) Une fraude qui coûte près de 4 milliards FCFA à l’Etat, chaque année. Les Renseignements Généraux, je le dis parce qu’on peut le vérifier aussi, sont rentrés en contact avec moi…après eux, c’est la police criminelle qui a désigné un commissaire et un officier qui se sont rendus à mon bureau…Mais cette fraude qui met en péril la sécurité même de l’Etat est traitée par les autorités, d’une façon qui me désole totalement et qui a fini par me faire comprendre que j’ai risqué ma vie pour rien. On ne fait même pas semblant d’enquêter. Aujourd’hui, avec la mort du jeune mannequin pour faute de soins au CHU de Cocody, le ministère de la santé tente de réagir sans que personne ne l’entende. Et sur les réseaux sociaux, tout le monde est choqué. Mais qui se souvient des six articles que « L’Eléphant Déchaîné » a déjà publié sur le fonctionnement de ce CHU de COCODY? Qui se souvient de ce dossier publié par moi il y a moins d’un mois et ayant pour titre: « Hôpitaux Publics: Ivoiriens, ne tombez pas malades! » Dossier publié à partir de l’histoire d’une jeune fille prise d’un malaise, conduite au CHU de Yopougon, restée sans soins aucun faute d’argent et qui ne serait plus de ce monde si un « Blanc», connaissance de la famille n’était pas intervenu pour la sortir du CHU pour une clinique où elle a été sauvée in extremis. Quelles autorités ce genre d’articles émeut dans ce pays? Et on s’étonne à présent de ce qui est arrivé à cette malheureuse jeune fille victime des légèretés coupables qui règnent au sommet de l’Etat? Bref, revenons au sujet principal…

Des individus, dont la plupart ne sont même pas des Ivoiriens, s’attaquent aux fondements même de la République en inondant l’administration de faux documents, en soutirant, sur la base de fausses pièces d’identités, des centaines de millions chaque semaine dans des banques (cas de cet ivoirien vivant aux Etats Unis et dont l’argent transféré dans une banque à Abidjan pour la réalisation d’un projet, environ 200 millions a été volé par des faussaires avec des complicités internes à la banque). Un journaliste ivoirien utilise ses maigres ressources (près de 600 mille francs CFA) pour infiltrer ce réseau de faussaires en risquant à chaque minute sa vie et l’avenir de ses enfants.
En trompant la vigilance de ces criminels et avec le seul souci d’aider son pays, il arrive après 11 mois d’infiltration et de ruses, à obtenir les preuves indiscutables de l’installation de cette industrie du faux dans notre pays. Le dossier est publié dans « L’Eléphant Déchaîné » le 28 janvier 2014 et même commenté par moi-même sur les antennes de RFI. Mais silence radio du côté des autorités ivoiriennes pendant plusieurs semaines, alors que les criminels sont à mes trousses… Le seul homme qui m’a appelé le jour même de la publication de ce dossier, c’est Mamadou Koulibaly, le président de Lider, ancien président de l’Assemblé Nationale et il m’a dit exactement: « Félicitation jeune frère pour ce travail. Mais tu as pris des risques énormes, tu as risqué ta vie pour pas grand’chose parce que je te promets que ce gouvernement ne réagira pas, ils ne feront rien du tout et tu devrais faire attention à ta sécurité… » Cela peut-être vérifié auprès de lui. Mamadou Koulibaly eu raison et je suis dans mon tort mais j’avoue que je n’avais vraiment pas d’illusions. Depuis la création de ce journal, ma vie a toujours été engagée entre deux risques.Ça a d’abord commencé par les intimidations. ça n’a pas marché puisque je n’ai pas changé la ligne éditoriale du journal (dénoncer tous les mauvais actes d’où qu’ils viennent). Ils sont passés à la deuxième phase, le pouvoir de l’argent. Mais l’argent, avant même l’histoire de tentative de corruption qui a fait récemment du bruit, avait déjà échoué. Après, on a utilisé les menaces de procès sortis officiellement de la bouche de deux ministres de la République, lesquels se sont ravisés par la suite, sans doute ayant compris que je connais la musique de la prison pour y avoir déjà séjourné pendant 12 longs mois et que, de ce fait, on ne pouvait plus m’émouvoir avec une menace d’emprisonnement… Alors, ils ont enclenché le processus de l’élimination physique. J’ai toujours expliqué à mes collaborateurs (ils pourront en témoigner demain), et à ceux qui me sont proches et à certains de mes visiteurs, que je sais qu’un matin ou une nuit, ils vont m’abattre pour ce que je fais avec mon journal, parce que ce pays n’aime pas la vérité, parce que ceux qui veulent défendre les vraies valeurs dans ce pays sont des gens à abattre, des gens à éliminer, socialement ou physiquement.

Je le sais et c’est en toute connaissance de cause que j’ai décidé de prendre le risque de créer un tel journal dans ce pays. Et si c’est pour cela, si c’est pour avoir décidé de mettre le journalisme au service de la vérité, de la transparence…si c’est pour avoir décidé d’utiliser « L’Eléphant Déchaîné » pour traquer les fossoyeurs de l’Economie nationales à qui on donnerait pourtant la Communion sans confession…si c’est pour avoir dénoncé des gens qui ont tenté de me compromettre, si c’est pour avoir refusé de tremper dans des magouilles…bref, si c’est pour avoir décidé de travailler pour la santé morale et pour la sécurité de ce pays que des gens ont décidé de m’éliminer (parce que je prends la menace et les informations reçus très au sérieux), alors…que la terre et le ciel les bénissent dans cette entreprise. Mais la plus grande souffrance, ce n’est pas pour ceux à qui on ôte la vie, non pas parce qu’ils font du mal à leur pays, mais parce qu’ils font du bien à ce pays. La plus grande souffrance est pour ceux qui font du mal au pays et qui éliminent ceux qui en parlent…
Que Dieu veille sur nous tous y compris ceux qui ont nourri le projet d’attenter à ma vie! »

  Sur la page facebook  de M. ANTOINE ASSALE TIEMOKO

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