Pluies diluviennes à Abidjan : Voici le résultat de trois jours d’averse #CIV
lepointsur.com (Abidjan, le 11-6-2015) Du lundi 8 au mercredi 10 juin 2015, le District d’Abidjan a été fortement arrosé par des pluies diluviennes. Une situation qui n’est pas sans conséquences dans plusieurs communes. Notamment à Attécoubé, où des rues entières ont été transformées en ravin, du fait des eaux de ruissellement. Dans le village de Locodjro, au quartier Mosquée situé à quelques encablures du sous-quartier des Toits-rouges de Yopougon, les riverains sont dans la désolation totale.
Menace sur les habitations : L’intervention du maire Danho Paulin sollicitée
Longtemps restées sans entretien et sans la moindre canalisation, les rues de ce quartier ont subi pendant chaque saison de pluie, les affres des eaux de ruissellement qui, à la recherche d’un chemin, ont ouvert de gros trous sur ces voies publiques. Finalement, les trois jours d’averse ont réuni ces trous pour en faire un gros ravin, au grand désarroi des propriétaires dont les efforts réunis ne pourront jamais venir à bout de ce problème qui menace directement leurs appartements.
« A plusieurs reprises, nous avons approché les services compétents de la mairie d’Attécoubé, lorsque les eaux de ruissellement ont commencé à couler à ciel ouvert sur la voirie jouxtant nos maisons. Malheureusement, chaque fois, le maire Danho Paulin nous a fait savoir que son budget était insuffisant pour couvrir les questions d’assainissement du quartier et que cette tache incombait au District d’Abidjan», a confié M. Trazié, propriétaire de deux appartements.
Lui emboitant le pas, Y. Adja, autre propriétaire de maisons n’a pas été tendre avec le maire de la commune d’Attécoubé qui, selon lui, « ne se préoccupe guère des problèmes d’assainissement de ce quartier qui restent un véritable casse-tête chinois pour tous les riverains ». Là-dessus, le Directeur de la communication du District d’Abidjan que nous avons joint par téléphone a été on ne peut plus clair.
Selon Nicolas Baba Coulibaly, en effet, le District d’Abidjan n’intervient pas dans les questions d’assainissement. Toutefois, il a indiqué que les interventions sporadiques en ce sens relevaient de la bonne volonté du Gouverneur. Dans la foulée, il a souhaité que nos investigations s’orientent plutôt vers le ministère de la Construction, de l’urbanisme et de l’assainissement.
Au quartier Mosquée à Locodjro, face à la menace qui plane sur une probable chute des habitations avec les pluies diluviennes qui pointent encore à l’horizon, plusieurs locataires envisagent de déguerpir et aménager ailleurs.
En attendant, tous les regards sont tournés vers l’Onad
Créé par décret présidentiel le 28 décembre 2011, avec pour principale mission l’accès à un service d’assainissement et de drainage adéquat, l’Onad (Office national de l’assainissement et du drainage) se présente aujourd’hui comme la réponse toute trouvée des riverains du quartier Mosquée de Locodjro ainsi que tous les quartiers qui se trouve dans la même situation, face à la menace de destruction de leurs habitations.
Mais, comment accéder aux services de l’Onad, si ce n’est par la mise en place d’un projet fiable ? Individuellement, il est clair que les riverains ou propriétaires se heurteront à d’énormes difficultés, dues à des lenteurs qui finiraient par emporter leurs maisons. La seule alternative qui reste à envisager est que le maire de la commune d’Attécoubé prenne toute la mesure de l’urgence pour présenter un dossier qui ne souffrirait de la moindre contestation à l’Onad.
En tout état de cause, les populations d’Attécoubé ont plus que jamais besoin d’assistance de la part des autorités compétentes ivoiriennes. Toutefois, une question mérite d’être posée. Qui de la mairie d’Attécoubé et de l’Onad doit se pencher sur ce problème qui est devenu un véritable casse-tête chinois pour les riverains de la cité de Danho Paulin ?
Idrissa Konaté
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