Abidjan 13-12-2016 (lepointsur.com) L’ouverture officielle de la  5è réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, avec pour thème central « Promouvoir la contraception, c’est garantir un meilleur avenir pour les jeunes », a eu lieu ce mardi 13 décembre, à Abidjan dans la commune de Port-Bouët.

A l’occasion, Fatimata Sy, directrice de l’Unité de coordination du partenariat de Ouagadougou (l’Ucpo) a fait le bilan des précédentes actions menées en termes de dynamisme aux questions liées à la planification familiale. Selon elle, des progrès considérables sont à saluer, même  si elle reconnaît que beaucoup reste à faire.

Lui emboîtant le pas, Kaboré Saidou, le représentant par intérim du Fonds des Nations Unies pour la population en Côte d’Ivoire, a révélé que ‘’le taux de prévalence contraceptive pour les méthodes modernes est de 13,9%, alors que les besoins non satisfaits sont de 27%.’’

Il a également fait remarquer qu’entre 2011-2012, 30% des jeunes de 15 à 24 ans sont sexuellement actifs.

Entre autres solutions préconisées pour remédier à cette situation, il soutient que la Côte d’Ivoire a inscrit dans le Plan national de développement 2016-2020, la révolution contraceptive comme un des axes prioritaires pour enclencher son émergence.

Poursuivant, il a dit sa reconnaissance à la ministre de la santé et de l’Hygiène publique, Raymonde Coffie pour le plaidoyer qu’elle a mené. « Je tiens à vous remercier pour votre leadership et le plaidoyer de haut niveau (…) qui a permis d’inscrire dans la loi de finances 2016 et sur la ligne budgétaire destinée à l’achat des contraceptifs, un montant de 400millions FCFA », a-t-il reconnu.

Il a pour terminer, indiquer que d’autres réalisations à savoir : l’élaboration d’un document de programme national d’éducation sexuelle complète ; la diffusion des cours d’éducation sexuelle complète et la communication parents-enfants, portant sur les grossesses précoces en milieu scolaires ; le lancement de la campagne ‘’zéro grossesse’’ à l’école  qui a permis la réduction de 25 % de grossesses etc. contribueront à l’atteinte du dividende démographique à l’horizon 2020.

« L’atteinte de notre objectif commun ‘’atteindre 2,2 millions de femmes additionnelles à l’horizon 2020’’, ne sera possible que dans l’unité et l’engagement renforcé de tous », indique Kouadio Raoul, directeur de Cabinet du ministre de la santé.

Qui se réjoui de ce que la Côte d’Ivoire a contribué à impulser une ‘’dynamique réelle et collective’’ aux questions liées à la planification familiale.

Le Partenariat de Ouagadougou est né de la volonté commune de 9 pays de l’Afrique de l’Ouest Francophone et de différents partenaires techniques et financiers pour accélérer les progrès dans l’utilisation des services de planification familiale (PF).Depuis sa création,  l’on note des progrès dans l’accès aux moyens de contraception.

En effet, entre  2012 et 2015, le nombre de femmes sous méthodes contraceptives dans les pays du Partenariat est passé de 3.000.000 à 4.350.000, soit une augmentation de plus d’un million de femmes additionnelles.

Cette année 2016, le Partenariat de Ouagadougou est entré dans sa phase d’accélération qui prévoit d’atteindre 2 millions d’utilisatrices additionnelles d’ici 2020.

Il faut le rappeler, le  Partenariat de Ouagadougou a été lancé lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale tenue à Ouagadougou au Burkina Faso en février 2011 par les 9 pays francophones de l’Afrique de l’Ouest.

Cette initiative vise à accélérer les progrès dans l’utilisation des services de planification familiale dans 9 pays notamment le  Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Des bailleurs de Fonds, des partenaires techniques, des organisations de la société civile, des parlementaires des 9 pays du Partenariat et les représentants du secteur privé prennent part à cette rencontre qui fermera ses portes , le mercredi 14 décembre 2016.

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