lepointsur.com (Abidjan, le 26-2-2015) Le district sanitaire de Katiola est en campagne de sensibilisation depuis le mardi 24 février 2015, avec le lancement officiel dans la localité de Fronan situé à 7 Km de Katiola sur l’axe Katiola-Niakara. Il s’agit notamment d’une campagne de sensibilisation des communautés par les agents communautaires sur la planification familiale, les accouchements, le VIH et la santé de l’enfant dans  le district sanitaire Katiola.

A titre d’illustration, Raymonde Goudou, ministre de la Santé et de la lutte contre le VIH/Sida. (Ph: Dr)

Ce lancement a été fait en présence des autorités administratives et politiques de la commune de Fronan. Au nombre desquelles Dr Mëité Moussa Directeur Départemental de la Santé de Katiola qui, dans son intervention, a sensibilisé les femmes de Fronan sur l’importance des consultations prénatales, les signes de danger de la grossesse, l’accouchement assisté, les consultations postnatales, la planification familiale, le VIH/SIDA, et la santé du nouveau-né. Dans la foulée, il a mis en mission les agents de santé communautaires pour la suite de la sensibilisation dans tout le district sanitaire.

Le sous préfet de Fronan, Gabou Guillaume, s’est quant à lui, exprimé en ces termes : « La pertinence du sujet de la sensibilisation de ce jour est importante à tel point qu’on ne peut ne pas être présent. Doit-on perdre la vie en donnant la vie ? Nous disons non. C’est pourquoi nous sommes là pour inciter les femmes  à prendre conscience de l’enjeu de ce fléau de sorte à ne pas être les prochaines victimes ». L’objectif général de cette campagne de sensibilisation est de contribuer à améliorer de l’utilisation des services de la santé de la reproduction dans les régions citées. Car la mortalité maternelle, infantile et le VIH/SIDA étant des problèmes de santé publique dans toutes les régions sanitaires en Côte d’Ivoire.

Cette situation est accrue dans les régions sanitaires du Gbêkê, du  Hambol et du Kabadougou-Bafing-Folon. En effet, le taux d’accouchement assisté par le personnel qualifié y est de 26,7% dans le Nord-ouest et 42,3% dans le Centre contre une moyenne nationale de 59,4% .Cette situation résulte, entre autres, d’une faible implication de la communauté dans les activités de promotion de la santé de la mère et de l’enfant et aussi de la prédominance des préjugés ainsi que des idées fausses et des tabous qui limitent l’utilisation des services de santé de la mère et de l’enfant.

C’est  dans ce contexte que le plan d’action H4+SIDA appuie le  ministère de la Santé et de la lutte contre le SIDA dans la réalisation d’actions vigoureuses pour améliorer les indicateurs de santé maternelle dans ces régions sanitaires. Notons que cette campagne est une initiative du ministère de la Santé et de la lutte contre le SIDA à travers la DC-PNSR/PF avec l’appui financier de l’UNFPA et de l’UNICEF.

Fatogoman Ouattara, Correspondant Régional

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