Pétition pour la libération de Gbagbo/Youan Bi Angenor échappe à un lynchage

Abidjan-23-06-16 (lepointsur.com) Mercredi 22 juin 2016, la phase de signature de pétition internationale pour la libération de Laurent Gbagbo a été perturbée par un incident mineur, vite  circonscris grâce à la promptitude de la sécurité. Le président du Cojep Youan Bi Angenor a été pris à partie par des partisans de l’ex-leader de la galaxie patriotique Charles Blé Goudé. Comment, en est-on arrivé à cette situation fâcheuse ?

Alors même que la cérémonie se déroulait tranquillement, par inadvertance le maître de cérémonie a invité Youan Bi Angenor, président du Cojep  à venir parapher le document de la pétition. Il n’en fallait pas plus pour provoquer le courroux de certains partisans de Charles Blé Goudé qui refusent de reconnaître l’autorité de  Youan Bi Angenor.

Les partisans de Laurent Gbagbo ont répondu nombreux à l’appel du doyen Bernard Dadié ph. Dr

S’ensuit une confusion totale empreinte d’échauffourées entre partisans du nouveau secrétariat général conduit par le premier secrétaire national du Cojep Nogbou Hyacinthe et ceux de Youan Bi Angenor qui doit son salut à l’intervention énergique et prompte de la sécurité et des forces de l’ordre qui l’ont  exfiltré in extremis. Selon certaines indiscrétions glanées ça et là, le nouveau secrétariat du Cojep qui est passé du statut d’association à celui de parti politique, légalement constitué ne reconnaît pas l’autorité de Youan Bi Angenor.

En présence de plusieurs personnalités politiques de l’opposition ivoirienne, dont Mamadou Koulibaly (Lider), Anaky Kobenan (MFA), Aka Ahizi (PIT)…ainsi que plusieurs associations et mouvements de soutien de la société civile ivoirienne, la cérémonie de lancement s’est déroulé dans une ambiance festive, meublée de témoignages les uns aussi émouvants que les autres. Cette pétition internationale à l’endroit de l’ONU, des autorités politiques, des missions diplomatiques, de la communauté internationale a pour objectif de recueillir le maximum de signatures pour exiger la libération de Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers politiques.

Car selon Samuel Adingra, porte-parole de Bernard Blin Dadié co-initiateur de la pétition avec l’ex-premier ministre togolais Joseph Koffigoh, la Côte d’Ivoire est l’un des pays qui enregistre le plus grand nombre de prisonniers et d’exilés politiques. Au terme des activités de la première journée, 29.654.000 signatures ont été enregistrées. L’opération va s’étendre sur 3 mois à travers tout le pays, ainsi qu’à l’international.

EKB

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