[People] KEDJEVARA dévoile les coulisses de l’industrie musicale ivoirienne. Quand succès rime avec ingratitude et quête d’indépendance
Un regard sans concession sur les défis des producteurs d’artistes à travers le témoignage marquant de Dj KEDJEVARA
Abidjan, le 17-07-2023 (lepointsur.com) Dj KEDJEVARA, l’incontournable artiste-chanteur coupé-décalé, producteur et patron de 18 Avril Production, a récemment fait des vagues avec ses déclarations sincères et révélatrices sur le monde de la production musicale. Connu pour son sérieux et sa sincérité, Yao Parfait, de son vrai nom et fils de l’artiste chanteuse ivoirienne Antoinette Allany. a partagé son expérience personnelle et les défis auxquels il est confronté en tant que producteur d’artistes à succès.
« J’ai pris beaucoup d’artistes au début, mais quand ça a commencé à mousser, y’en a qui sont venus à la maison avec leur tonton et bouteille de vin pour dire : Merci Papa, tu nous as soutenus, mais maintenant on veut voler de nos propres ailes, on s’en va », a déclaré KEDJEVARA Dj lors d’une parution exclusive le week-end dernier sur une chaîne de télévision ivoirienne.
Cette révélation poignante révèle une réalité souvent ignorée de l’industrie musicale : « les artistes, une fois qu’ils ont connu le succès, aspirent souvent à une plus grande indépendance artistique et financière« . KEDJEVARA Dj, conscient de cette dynamique, a pris une décision radicale et courageuse : « investir son argent durement gagné dans la construction de maisons pour lui-même plutôt que de soutenir de nouveaux artistes ».
Lorsque la gloire s’est manifestée, certains artistes ont fait preuve d’ingratitude envers celui qui les avait soutenus dès le début. Pour le Patron de 18 Avril Production, cette expérience a été un catalyseur pour un changement de mentalité et une remise en question profonde de son rôle en tant que producteur. Au lieu de s’investir uniquement dans la carrière d’artistes émergents, il a choisi de bâtir une fondation solide pour sa propre vie et de se concentrer sur des projets personnels, notamment dans l’immobilier.
Cette décision audacieuse n’est pas seulement un moyen de se protéger financièrement, mais elle reflète également la nécessité pour les producteurs de trouver un équilibre entre soutien artistique et stabilité personnelle. L’industrie musicale est connue pour être volatile, avec des hauts et des bas imprévisibles, et les producteurs sont souvent les premiers à faire les frais de cette instabilité.
L’artiste coupé décalé ivoirien, à travers sa déclaration franche, remet en question les attentes souvent exagérées placées sur les épaules des producteurs. Leur rôle va bien au-delà du simple soutien financier. Ils doivent également se préoccuper du développement artistique, de la gestion des carrières et des besoins personnels des artistes. Les producteurs doivent être reconnus pour leur contribution exceptionnelle et souvent méconnue à l’industrie musicale.
Cette prise de position courageuse du faiseur de tubes ne signifie pas qu’il a complètement tourné le dos aux jeunes artistes. Au contraire, elle souligne l’importance de trouver un équilibre entre l’investissement personnel et professionnel. En se concentrant sur ses propres projets, KEDJEVARA reste un exemple inspirant pour les jeunes talents, leur montrant qu’il est possible de réussir dans l’industrie musicale tout en préservant leur indépendance et leur stabilité financière.
Dans un paysage musical en constante évolution, les producteurs comme lui sont des piliers essentiels qui guident les artistes dans leur parcours. Leur rôle est complexe et souvent sous-estimé, mais ils sont les architectes de l’industrie, construisant des fondations solides pour les talents émergents.
KEDJEVARA, par sa déclaration saisissante et sa décision courageuse, a ouvert un débat essentiel sur les attentes et les responsabilités des producteurs d’artistes. Sa perspicacité et son expérience personnelle invitent à une réflexion plus approfondie sur la façon dont l’industrie musicale peut mieux soutenir et accompagner les artistes dans leur quête d’indépendance artistique et financière.
Médard KOFFI