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[Péage autoroute de Grand-Bassam] Les Ivoiriens ne décolèrent toujours pas


Bassam, 29-06-2022 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le péage de l’autoroute de Grand-Bassam, les usagers et le ministre Cosinus. Les Ivoiriens ne décolèrent toujours pas. Certains ont choisi de bouder le péage, d’autres font contre mauvaise fortune, bon cœur. La question de la vie chère abordée à l’Assemblée nationale. Enfin, pouvons-nous dire. Et puis attention, Covid-19 les chiffres montent, attention aussi à la dengue…

“ Les Ivoiriens sont en fait irrités par la communication du ministre Cosinus. Ils ont été mis devant le fait accompli, sans véritable sensibilisation, sans préparation. Comme s’il a voulu profiter de l’émotion suscitée par les dégâts d’eau pour passer en force. ’’

Attention, tout ce qui est sur le NET, n’est pas net. La réalité du terrain est totalement différente, parfois. La preuve avec les chiffres obtenus de très bonnes sources, concernant le nombre de voitures sur l’autoroute de Grand-Bassam, depuis l’ouverture officielle du péage, le vendredi 24 juin 2022.

Le vendredi, jour de l’inauguration : 6 127 véhicules recensés. Le samedi 25 juin 2022, 10 085 véhicules. Le dimanche 26 juin 2022, 8 601 véhicules et le lundi 27 juin 2022, 7 314 véhicules.

Malgré la grande colère des Ivoiriens qui jugent les coûts de la traversée du péage élevés, plusieurs automobilistes font le choix de la route internationale. Peut-être pour satisfaire une certaine curiosité, peut-être pour éviter l’engorgement de l’ancienne route, pour gagner du temps aussi ou tout simplement, par snobisme.

Les Ivoiriens sont en fait irrités par la communication du ministre Cosinus. Ils ont été mis devant le fait accompli, sans véritable sensibilisation, sans préparation. Comme s’il a voulu profiter de l’émotion suscitée par les dégâts d’eau pour passer en force. « Sinon, pour dire vrai, le coût est nettement bas comparé aux autres pays, il est vraiment lié à l’entretien, le volet des riverains a été pris en compte », soupire un technicien. Mais la communication est du ressort du ministre Cosinus. C’est à lui qu’il revient de rassurer les autorités administratives, politiques, coutumières du Sud-Comoé. Or celles-ci subissent la pression de leurs administrés. Elles n’ont pas toutes les réponses. « La pression des populations est forte. Je pensais que ça se limitait à Bassam, mais celles de Bonoua, d’Aboisso, protestent », confie un élu de la région. La communication, la vraie plaie…

“ La communication sur la question de la vie chère. Les élus de la nation ont demandé à comprendre les raisons de la flambée des prix et les mesures prises par le gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat du consommateur. ’’

La communication sur la question de la vie chère. Les élus de la nation ont demandé à comprendre les raisons de la flambée des prix et les mesures prises par le gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat du consommateur. Ils ont reçu le ministre du Commerce. Longue séance d’explications. « Le Gouvernement s’est donné les moyens de contenir ces tensions inflationnistes sur le pouvoir d’achat des populations et préserver l’outil de production ».

Fondamentalement, les pays africains devront tirer les leçons de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine et adapter leurs économies. On ne peut être dépendant de l’extérieur, soumis aux fluctuations du marché international, vivre des importations et en même temps, maîtriser les prix sur le marché intérieur.

“ La Covid-19 justement, nous n’en avons pas encore fini avec. Les chiffres publiés les derniers jours par le ministère de la Santé appellent à la vigilance. Les cas de décès sont certes rares, mais les contaminations repartent à la hausse. ’’

La Covid-19 justement, nous n’en avons pas encore fini avec. Les chiffres publiés les derniers jours par le ministère de la Santé appellent à la vigilance. Les cas de décès sont certes rares, mais les contaminations repartent à la hausse. Pareille pour la dengue. Les autorités sanitaires avaient alerté. Mais attention, elle est présente pernicieuse. « J’ai eu la dengue. J’ai failli y passer. J’avais perdu l’usage de la parole, perdu conscience. Mon foie étant touché, je te parle pas de la douleur. Très violent comme virus », raconte une personne, vivant à Cocody, Riviera 3, qui a contracté le virus.

En Sport, pas de surprise. L’assemblée générale de la Fédération ivoirienne de football a entériné les décisions prises par le comité exécutif : Passage à 16 clubs en ligue 1, pas de descente en ligue 2, les deux premiers des poules A et B de la ligue 2 rejoignent l’élite. Ça fâche mais la Démocratie, c’est aussi ça : Respecter les décisions de la majorité.

Fernand Dédeh

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