Paris-Obsèques de la mère de Gbagbo /La cérémonie sous surveillance policière

Les pro-Gbagbo de Paris ont organisé les obsèques de Gado Marguérite

Les patriotes ivoiriens de la diaspora, les panafricanistes et tous les fils de la Côte d’Ivoire se sont  retrouvés en grand nombre le samedi 17 janvier 2015, au 36 de la rue de la Fontaine du vaisseau à Fontenay-sous-Bois, pour les obsèques parisiennes de la mère du Président Gbagbo. Une rencontre qui s’est tenue sous une surveillance policière suite à des menaces de mort proférées par des militants du Rdr contre les organisateurs…

Zoumana Bamba et ses amis du Rdr ne souhaitaient pas qu’une cérémonie en la mémoire de Gado Marguerite, la mère de Laurent Gbagbo soit organisée sur le sol français. Pour quelles raisons? Et ils l’ont fait savoir de manière violente à Gaoudi Raphaël, responsable familial de l’organisation.

Tout a commencé le 4 janvier 2015 à 17 h 28, heure de Paris. A cet instant précis, un appel qui se voulait anonyme est reçu par Gaoudi Raphaël. Le quidam qui appelle a pris le soin de récupérer le numéro de son interlocuteur sur les SMS d’invitation envoyés à tous les Ivoiriens de la diaspora comme il est de coutume pour les veillées en France.

Zoumana Bamba,  puisque c’est de lui qu’il s’agit, en profite pour inonder la ligne du membre de la famille Gbagbo de menaces. Aux injures et autres menaces de mort, succèdent les invectives. Avant de finir par lancer une fatwa : « Quand la mère du Président Ouattara est décédée est-ce-que vous les pro-Gbagbo vous avez organisé des funérailles ici à Paris ? Si le 17 janvier vous organisez quoi que ce soit ici à Paris, nous on viendra pour vous tuer…» 

 Evidemment, ces propos d’une extrême gravité ont entraîné les organisateurs à solliciter la protection des autorités françaises.  Rapidement, c’est-à-dire le 7 janvier, les fins limiers de la police française finissent par identifier l’auteur de l’appel. Qui se trouve être le sieur Zoumana Bamba, militant actif du Rdr connu en France. Mis aux arrêts, il sera gardé ce même jour pendant un peu plus de trois heures dans les locaux d’un commissariat. Zoumana Bamba finira par jeter toute la faute sur des amis à lui qui auraient au cours d’une rencontre à son domicile, utilisé à son insu, son téléphone pour proférer ces menaces.

Qu’à cela ne tienne, la police va le libérer après une mise en garde sévère contre tout ce qui pourrait arriver aux organisateurs lors de la cérémonie d’obsèques de dame Gado Marguerite. Ce samedi 17 janvier, la police était effectivement présente sur les lieux de la rencontre pour une surveillance discrète mais dissuasive.

Notons que c’est plusieurs centaines d’Ivoiriens, d’Africains, d’occidentaux et d’artistes qui se sont rassemblés dans la pure tradition Bété (ethnie d’origine de la défunte) pour pleurer la mère du Président Gbagbo. Elle s’est éteinte le mercredi 15 octobre 2014 à l’âge de 94 ans après trois ans d’exil au Ghana.

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