[Parc national de Taï] Un atelier de réflexion sur la durabilité du corridor écologique
Yamoussoukro, 07-10-2024 (lepointsur.com) Après un processus préparatoire de deux ans, le gouvernement ivoirien a décidé, en avril 2019, de créer un corridor écologique (4km de long et 450 m de large) le long de la rivière Saro, située dans la commune de Taï. Et ce afin de restaurer la connectivité écologique entre le parc national de Taï, en côte d’Ivoire et le parc national de Grebo-Krahn, au Libéria.
Pour s’assurer de l’implication et de la participation des parties prenantes locales dans toutes les étapes de la création de la réserve naturelle volontaire, conformément à la législation nationale, un ensemble de textes réglementaires a été pris afin de s’assurer de la durabilité des actions menées et de la gestion du corridor par les communautés. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’un atelier de reflétions avec le conseil régional du Cavally et la mairie de Taï, potentiels partenaires du CGC a eu lieu récemment dans un hôtel de Yamoussoukro.
Il est important de souligner que les populations riveraines concernées par le projet de corridor écologique entre la Côte d’Ivoire et le Liberia, baptisé “Conservation de la biodiversité dans le complexe Taï-Grebo-Sapo’’, ont déjà perçu un apport financier estimé à 1 192 057 662 FCFA en termes de développement local. Cet appui concerne notamment les indemnisations des exploitants agricoles, des propriétaires de bâtis, l’indemnisation foncière et la réalisation de plusieurs activités d’intérêt communautaire.
À titre d’exemple, les propriétaires terriens impactés par la création du corridor ont reçu 24 010 000 FCFA, tandis que les propriétaires fonciers ont bénéficié de 63 millions FCFA.
Le volet social du projet Corridor a embrassé divers aspects, tels que l’amélioration du taux de bancarisation au sein des communautés, l’appui à la scolarisation et à l’alphabétisation. « Nous avons eu plusieurs séries de formations en informatique, leadership, gouvernance, petite comptabilité, micro-crédit, épargne, crédit bancaire, lois foncières, bonnes pratiques agricoles, conflits homme-faune, suivi écologique et surveillance », a révélé Dr Anoh Joseph, membre de l’unité d’exécution du projet Corridor.
Long de 4 km et large de 450 m, longeant la rivière Saro, située dans la commune de Taï, le corridor écologique vise à restaurer la connectivité écologique entre le parc national de Taï, en Côte d’Ivoire, et le parc national de Grebo-Krahn, au Libéria. Il a pour objectif de préserver six espèces animales menacées et n’exclut pas d’en intégrer d’autres.
Serges N’Guessan, correspondant régional