Paquinou 2014/ Abidjan se vide, vide, vide…
Le monde entier célèbre la Pâques le dimanche 20 avril 2014.En Côte d’Ivoire, cette célébration sera marquée par des prières dans les lieux de culte. Un fait à remarquer : Le déferlement du peuple baoulé dans les villages.
La Pâques est la plus importante fête de la chrétienté. Elle commémore la résurrection de Jésus-Christ, trois jours après sa mort. Cette célébration débute le dimanche 20 avril prochain et marque la fin du jeûne du carême. L’on distingue « la » Pâque originelle juive et la fête chrétienne de Pâques. La première commémore la sortie d’Egypte par un repas rituel qui s’appelle aussi « la Pâque ». La fête chrétienne est multiple. Elle commémore à la fois la sortie d’Egypte, l’institution eucharistique lors du repas de la Pâque, la crucifixion du Christ et son repos au tombeau durant trois jours, sa résurrection, passage de la mort à la vie. « Pâque », du latin populaire pascua, altération « nourriture », « il passa», d’où « passage », est le nom de la fête juive qui commémore la sortie d’Egypte. C’est pendant cette fête juive qu’il eut la résurrection de Jésus. Le dimanche de Pâques, comme tous les dimanches, est reconnu comme jour férié par tous les pays de tradition chrétienne. Le lundi de Pâques est également férié dans certains pays. Notamment la France, la Côte d’Ivoire… Contrairement aux États-Unis, en Espagne, au Mexique, en Argentine, au Portugal où le lundi est un jour ouvrable.
Paquinou : Tout Abidjan et les zones forestières convergent vers le V Baoulé
La fête de Pâques revêt un caractère culturel pour le peuple Baoulé qui en a fait un moment de retrouvailles et de réjouissances. Vendredi 18 avril 2014, à deux jours de la Pâques, les différentes gares routières d’Abidjan sont prises d’assaut par les passagers. A la gare UTB de Yopougon, les passagers attendent impatiemment les cars qui se font de plus en plus rares. Assis à même le sol, ils scrutent l’horizon le regard hagard. « J’ai pris mon ticket pour Bouaké le jeudi. Et depuis 5 heures du matin je suis là à attendre. Le chef de gare m’a fait savoir que je suis dans le troisième départ. Franchement c’est pénible de voyager pendant cette période ; mais il me faut absolument rejoindre ma famille qui y est depuis la semaine dernière », dit-elle avec beaucoup de déception. Comme on le voit, la menace de la fièvre Ebola dans des pays voisins, n’a altéré en rien l’engouement ce peuple. Pour la majorité d’ailleurs, Paquinou n’est pas forcément liée à la consommation de la viande de brousse. « Nous pouvons nous passer de cette viande. Nous avons le cabri, le mouton, le cochon, et le poulet. Le bandji…Et puis, que les gens sachent que nous n’allons pas au village dans le seul but de nous amuser. Il y a plus important à faire », a indiqué Samuel Koffi, visiblement très heureux d’être à bord de son car, après un parcours de combattant.
Paquinou : Alcool et sexe à gogo
Paquinou pour le peuple baoulé est une occasion de retrouvailles, de réjouissances, d’élaborations des projets de développement de leur village et l’organisation de funérailles. Paquinou, c’est aussi l’occasion où tous les coups sont permis (Alcool et sexe font bon ménage.) Ce qui explique la présence des agents du ministère de la santé, de la lutte contre le Sida, à la gare routière d’Adjamé pour sensibiliser les populations face à ce fléau. Afin de les amener à éviter les dérives.
De la sécurité des voyageurs
Contrairement aux années précédentes, ‘’Paquinou’’ s’est régionalisée. Pour tout dire, à l’instar des baoulé, les peuples akyé, abbey etc. accordent un grand intérêt à cette célébration. Conscient alors des dangers que courent les populations pendant cette période, le ministre de la défense Paul Koffi Koffi a mis en place un dispositif sécuritaire pour mettre hors d’état de nuire les coupeurs de route. De même, les usagers de la route sont constamment sensibilisés par les responsables de l’Office nationale de la sécurité (OSER). Tout cela pour permettre aux populations de passer d’agréables fêtes de Pâques.
Opportune Bath